L'emprunt dans le "Fiore" pour un essai d'attribution de l'oeuvre
Auteur / Autrice : | Arnaldo Moroldo |
Direction : | Jean Nicolas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Nice |
Résumé
L'adéquation des hapax et des néologismes, parmi les nombreux gallicismes du Fiore, traduction intalienne du Roman de la rose, est étudiée en fonction des évolutions phonétiques de l'ancien français, selon les datations de l'école de Georges Straka ; elle tend à démontrer l'excellent degré de controlabilité de l'auteur dans le domaine d'oil. Clichés, structures et séquences, empruntés à des oeuvres que Dante ne connait ou n'utilise pas, comme les inadéquations de ses rares gallicismes et des noms propres français, sont des arguments contre l'attribution du Fiore à L'Alighieri. Autres arguments pertinents : la distribution de certaines catégories de vacables, comportant un nombre sensible d'emprunts, leur place dans le vers, un sondage sur les syntagmes à la rime, avec leur hiérarchisation en fonction de leur catégorie grammaticale, soulignent les différences entre le Fiore et les oeuvres dantesques. Ces divergences s'accentuent quand on étudie le vocabulaire par champs notionnels. L'attribution du poème à Dnate n'est guère possible ; la connaissance de la langue d'oil et les multiples convergences formulaires reproposent le nom de Brunetto Latini.