Thèse soutenue

Formes de corrosion et de construction organogène des littoraux actuels calcaires de Méditerranée. Termes de comparaison pris en mer rouge

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Rémi Dalongeville
Direction : André Guilcher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude dresse un catalogue détaillée des formes littorales développées dans les roches carbonatées et dues essentiellement à la corrosion d'une part, à la construction organogène d'autre part. Chaque forme est longuement décrite et soigneusement définie. Mais la description ne suffit pas pour comprendre la genèse des formes littorales et l'étude montre l'importance de l'intervention des organismes vivants, dans tous les processus de destruction mais aussi dans la construction. Le rôle des végetaux microphytes (cyanophycées notamment), celui des animaux brouteurs sont mis en évidence : l'ensemble de ces interventions constitue la biocorrosion qui entre pour une large part dans l'explication de la majorité des formes. Les algues et les animaux sont aussi constructeurs et leur rôle dans la morphologie littorale est important. Ces actions de destruction et de construction ne sont pas séparées, ni dans le temps ni dans l'espace, et prennent le relais les unes des autres. Les formes littorales, le littoral tout entier ont donc une évolution polygénique et polychronique. L'importance de la corrosion et de la construction dépend directement de l'alimentation en eau, en qualité et en quantité le supralittoral connaît une corrosion ponctuelle (à l'origine des mares) et la construction organogène ne s'y établit pas ou trés peu. Le médiolittoral est l'étage où se développe une corrosion très active, responsable de formes typiques comme l'encoche et le trottoir, mais aussi d'une construction importante : l'encorbellement à lithophyllum tortuosum, la console à vermets sont parmi les formes les plus fréquemment observées. C'est dans cet étage mediolittoral que la succession entre formes de corrosion et formes de construction est la plus nette : les edifices organogènes sont le plus souvent installés dans un profil littoral d'abord dû à la corrosion. Dans l'étage infralittoral, une sorte d'équilibre est réalisé entre processus de destruction et processus de construction. Si la corrosion est à l'origine de nombreuses formes, il n'est pas possible de toutes les lui attribuer et, en tout cas, il n'est pas vérifié que de petites cavités (centimétriques) puissent devenir des cavités géantes (décametriques) par le seul jeu de la corrosion.