Thèse soutenue

Schéma de codage multi-modèle pour la compression de signaux électriques

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Auteur / Autrice : Corentin Presvôts
Direction : Michel KiefferThibault PrevostPatrick Panciatici
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences des réseaux, de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 16/01/2025
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des signaux et systèmes (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1974-....) - Réseau de transport d'électricité - Électricité de France Transport
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Informatique et sciences du numérique (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Marc Petit
Examinateurs / Examinatrices : Francisco Assis De Oliveira Nascimento, Mario Paolone, Elsa Dupraz, Aline Roumy
Rapporteurs / Rapporteuses : Francisco Assis De Oliveira Nascimento, Mario Paolone

Résumé

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L'intégration des sources d'énergie renouvelables dans le réseau électrique introduit une dynamique plus complexe, nécessitant un contrôle plus efficace et à faible latence. Ce contrôle exige la transmission de gros volumes de données des sous-stations aux centres de contrôle supérieurs. Pour répondre aux contraintes de débit du réseau, il est crucial de développer des techniques de compression efficaces, adaptées aux caractéristiques spécifiques des signaux électriques. Actuellement, les Phasor Measurement Units (PMUs) sont les dispositifs les plus couramment utilisés pour acquérir et compresser ces signaux. Cependant, les PMUs ne peuvent pas représenter avec précision les transitoires rapides. Dans la première partie de cette thèse, une méthode de compression utilisant des réseaux de neurones, basée sur des Auto-encodeurs variationnels (VAEs), est décrite. Cette méthode, initialement développée pour la compression d'images, est adaptée dans cette thèse à la compression des échantillons de signaux électriques. Le principe repose sur l'optimisation de l'étape de transformation en minimisant un compromis débit-distorsion sur un ensemble de signaux électriques d'entraînement. Cette méthode permet d'optimiser l'ensemble de la chaîne de compression en tenant compte de la quantification et du codage entropique, offrant ainsi de meilleures performances en moyenne que les méthodes classiques non entraînables, utilisant par exemple une transformée en cosinus discrètes (DCT) ou une transformée en ondelettes discrètes (DWT).La seconde partie décrit un schéma de codage multi-modèles (MMC) proposé pour la compression des échantillons de signaux électriques. Pour réduire la latence, l'approche MMC opère sur des fenêtres d'environ une période électrique (de l'ordre de la latence des PMUs), contenant donc un nombre limité d'échantillons. Dans un premier étage de compression, plusieurs modèles paramétriques de signaux sont comparés (modèles sinusoïdaux, polynomiaux ou encore prédictifs) pour obtenir une représentation grossière du signal électrique. Dans un deuxième étage, plusieurs techniques de codage par transformation sont utilisées pour compresser le résidu de reconstruction du premier étage. Les transformations utilisées sont, la DCT, la DWT et les VAEs mentionnés précédemment. Les paramètres du modèle sont quantifiés et l'allocation du budget de débit entre les deux étages est optimisée en fonction d'un débit cible. Néanmoins, imposer une contrainte de budget entraîne des variations dans la qualité de reconstruction des signaux échantillonnés, ce qui peut ne pas répondre aux exigences strictes de qualité de reconstruction imposées par les utilisateurs finaux.Une troisième partie vise donc à déterminer le budget de bits minimum nécessaire pour respecter une contrainte de distorsion maximale imposée. Le degré de liberté supplémentaire, offert par le choix du budget total, augmente la complexité de l'approche MMC par rapport à sa variante à débit fixe et peut être incompatible avec les contraintes de temps réel. Deux méthodes distinctes sont proposées pour la sélection du modèle et l'allocation des bits entre les deux étages. La première méthode repose sur une recherche exhaustive pour déterminer le nombre de bits à allouer aux deux étages de compression. La seconde méthode utilise une recherche par section dorée. Le coût de calcul de ces deux approches est encore réduit en amont grâce à une estimation préalable du meilleur modèle et de l'allocation optimale du budget de bits entre les deux étages, de manière à satisfaire la contrainte de distorsion. Cette estimation s'appuie sur des modèles débit-distorsion.