Thèse soutenue

Méthodes d'apprentissage pour l'amélioration des récepteurs MIMO/NOMA basés sur des algorithmes bayésiens itératifs

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Auteur / Autrice : Arthur Michon
Direction : Charly Poulliat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique et Télécommunications
Date : Soutenance le 16/05/2025
Etablissement(s) : Université de Toulouse (2023-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (1995-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national polytechnique (Toulouse ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Ghaya Rekaya Ben Othman
Examinateurs / Examinatrices : Charly Poulliat, Christophe Jego, Antonio Maria Cipriano
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Gorce, Matthieu Crussière

Résumé

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Les communications modernes nécessitent des débits toujours plus élevés et la capacité de connecter simultanément un nombre croissant d'appareils. Pour répondre à ces exigences, les méthodes multi-antennes ont gagné en popularité ces dernières années. La structure du modèle induite par ce type de communication peut être représentée sous la forme d'un graphe de facteurs, ce qui permet de définir des algorithmes de type ''message-passing'' basés sur l'inférence variationnelle pour la détection des symboles transmis. Ces algorithmes sont itératifs et convergent vers des performances proches du critère optimal de détection. Étant à entrée et sortie souples, ils peuvent être utilisés conjointement avec des décodeurs associés à un code canal, en exploitant le principe de turbo-itérations, ce qui améliore encore la qualité de la détection.Cependant des hypothèses sur les distributions des signaux sont nécessaires pour obtenir une expression analytique des détecteurs. Or ces hypothèses ne sont pas toujours parfaitement respectées pour des schémas de transmissions réalistes. Grâce à l'intégration des réseaux de neurones et de l'apprentissage profond, il a été démontré qu'il est possible de remplacer certaines parties du détecteur pour améliorer les performances en termes de taux d’erreurs.Dans ce travail, nous explorons deux approches basées sur l'apprentissage profond. Dans un premier temps, nous déplions les turbo-itérations afin d’optimiser certains paramètres scalaires qui n’ont pas d’expression analytique. Ensuite, nous étudions l’application des réseaux de neurones aux graphes induits par le modèle de communication.Nous avons étudié le dépliement des turbo-itérations suite à une observation : pour des algorithmes approximés, l’information extrinsèque n’est pas toujours optimale. Cette observation est significative car la quasi-totalité de la littérature utilisant des turbo-récepteurs repose sur l’utilisation de l’information extrinsèque. En l’absence de solution analytique pour déterminer un compromis optimal entre l’information extrinsèque et l’information a posteriori, nous avons introduit des paramètres apprenables capables d’optimiser ce compromis, augmentant ainsi les performances globales du système.Nous nous sommes également intéressés aux réseaux de neurones appliqués aux graphes, car nos algorithmes de détection reposent directement sur la représentation du système de communication sous forme de graphe. Une sous-classe particulièrement pertinente de ces réseaux est celle des ''message-passing neural networks'' (MPNN). Cette architecture émergente est de plus en plus populaire dans le domaine du deep learning appliqué à la couche physique. Nos travaux se sont portés sur l’adaptation de ces architectures aux spécificités des récepteurs et des types de transmission, afin d’exploiter au mieux les propriétés du modèle de communication sous-jacent. Cela a permit à la fois de réduire la complexité et améliorer les performances du réseau de neurone.