Thèse soutenue

Techniques d’apprentissage pour l’optimisation en Ingénierie : outils dirigés par les données pour applications mécaniques et biomédicales

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Auteur / Autrice : Luis Irastorza valera
Direction : Francisco ChinestaLuis Saucedo MoraMichel Destrade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux
Date : Soutenance le 28/01/2025
Etablissement(s) : Paris, ENSAM en cotutelle avec Université polytechnique de Madrid (Espagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris) - Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre Joyot
Examinateurs / Examinatrices : Francisco Chinesta, Luis Saucedo Mora, Michel Destrade, Pierre Joyot, Juan José Lopez Cela, Rena Chengxiang Yu, Mohamed Jebahi
Rapporteurs / Rapporteuses : Juan José Lopez Cela, Rena Chengxiang Yu

Résumé

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La présente thèse de doctorat englobe une série de casuistiques dans divers domaines de l’ingénierie et de la médecine dont les points communs sont leur complexité conceptuelle et numérique. Cela compromet à son tour la disponibilité et la fiabilité des données expérimentales qui avalisent leurs modèles constitutifs correspondants, si existants. Souvent, ces modèles basés sur des expressions analytiques souffrent d’une complexité inabordable pour l'ordinateur (''malédiction de la dimensionnalité'') et/ou sont alourdis par des biais induits dans leur définition (e.g. variables internes non observables).Il y a plusieurs solutions méthodologiques éprouvées et largement utilisées qui permettent de éviter ou d’atténuer l’effet de ces problèmes en construisant des modèles basés principalement sur des données observées plutôt que sur des expressions préconçues, ce qui donne naissance à des modèles dits substitutifs. Parmi ces techniques, on peut citer la réduction de l’ordre des modèles (MOR) et l’intelligence artificielle (IA), ou plus précisément l'apprentissage automatique (ML). La première consiste à redéfinir le modèle complet comme une version de résolution légèrement inférieure mais coût de calcul réduit, pour lequel on utilise des méthodes telles que la Décomposition Orthogonale ou Générale en valeurs propres (POD/PGD). En revanche, l’apprentissage automatique est basé sur des régressions statistiques provenants de grandes bases de données étiquetées comme ''entrées'' et ''sorties'', dont le comportement sous-jacent est ajusté dans une phase de ''formation'' et évalué dans un ''essai'' subséquent avec de nouvelles données non traitées précédemment. Cette méthodologie se manifeste principalement par des réseaux neuronaux inspirés (avec limitations) par les réseaux cérébraux, offrant différentes architectures selon le type de données traitées: perceptron multi-couches (MLP) pour vecteurs et matrices - condensées localement par des convolutions si la base de données est très grande - réseaux convolutifs pour les images et le texte (CNN), récurrents (RNN) pour les séquences temporelles - avec mémoire à court terme étendue (LSTM) s’il y a dépendance historique, ou basés sur des graphes (GNN).En tant qu’objet mathématique, les graphes offrent de multiples possibilités pour la représentation compacte de données avec des états comme vertex et leurs interrelations comme segments. Cette analogie s’applique directement aux deux principaux cas d’étude qui concernent ce travail, à savoir les structures mécaniques (centré sur les métamatériaux) et les réseaux neuronaux biologiques, pouvant dans les deux cas assimiler des nœuds/neurones comme vertex et des poutres/axons comme segments d’un graphe. Dans cet esprit, les divers besoins et défis de ces domaines de recherche (complexité, non-linéarité, observabilité réduite, optimisation multi-échelle et multi-objectif, etc.) seront étudiés au moyen des outils décrits ci-dessus, en formulant de nouvelles contributions lorsque l’état actuel de la technique est limité. A cet effet, plusieurs études pratiques ont été conçues pour diverses applications industrielles et/ou médicales et les résultats des méthodologies proposées ont été comparés avec succès à des travaux similaires. Enfin, les limites des modèles substitutifs proposés ont été analysées et quelques points d’amélioration et d’extension suggérés pour de futurs développements, en vue de la création de répliques fidèles et efficaces des phénomènes modélisés (Jumeaux Numériques).