Sur les opérateurs de Schrödinger aléatoires dans le continu
Auteur / Autrice : | Yueh-Sheng Hsu |
Direction : | Cyril Labbé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 27/06/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en mathématiques de la décision (Paris) - Centre de Recherche en Mathématiques de la Décision |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Mathieu Lewin |
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Labbé, Mathieu Lewin, Giuseppe Cannizzaro, Anne de Bouard, Lorenzo Zambotti | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Giuseppe Cannizzaro, Anne de Bouard |
Résumé
Cette thèse porte sur les opérateurs de Schrödinger aléatoires dans un cadre continu, en particulier ceux avec un potentiel de bruit blanc gaussien. La définition de ces opérateurs différentiels est généralement non triviale et nécessite la renormalisation dans les dimensions d ≥ 2. Nous présentons d’abord un cadre général pour traduire le problème de construction de l’opérateur en EDP stochastiques. Cette approche nous permet de définir l’opérateur en question, d’établir son auto-adjonction et d’étudier son spectre.Par la suite, nous passons à l’étude de l’Hamiltonien d’Anderson continu dans deux configurations spatiales distinctes :d’abord dans une boîte bornée de longueur latérale L avec une condition de bord de Dirichlet nulle pour les dimensionsd ≤ 3, et ensuite dans l’espace Euclidien Rd, pour d ∈ {2, 3}. Dans le premier cas, l’opérateur admet des valeurs propres λn,L, pour lesquelles nous identifions l’asymptotique presque sûre lorsque L → ∞. Cet asymptotique est conforme aux résultats antérieurs dans la littérature pour les dimensions 1 et 2, tandis que notre résultat en dimension 3 est nouveau. Dans le second cas, nous proposons une nouvelle technique de construction en utilisant la théorie des solutions de l’équation parabolique associée, ce qui permet de prouver l’auto-adjonction et de montrer que le spectre est presque sûrement égal à R. Cette approche confirme le résultat récemment établi en dimension 2 dans la littérature, cependant notre construction semble plus élémentaire ; pour la dimension 3, notre résultat est nouveau.Enfin, nous présentons un projet en cours qui aborde le cas où un champ magnétique uniforme est appliqué au système : cela conduit à l’étude de l’Hamiltonien de Landau perturbé par le potentiel de bruit blanc. Notre objectif est de définir l’opérateur dans l’espace R² sans recourir à une théorie de renormalisation sophistiquée. Cependant, la non-bornitude du bruit blanc sur R²pose des défis techniques supplémentaires. Pour surmonter cela, l’utilisation du théorème de Faris-Lavine est discutée.