Thèse soutenue

Contraintes apportées par les traceurs et modèles sur la ventilation profonde de l'océan Pacifique

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Auteur / Autrice : Bruno Millet
Direction : Didier RocheWilliam GrayCasimir de Lavergne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 26/09/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....)
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Géosciences, climat, environnement et planètes (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Masa Kageyama
Examinateurs / Examinatrices : Elaine McDonagh, David Ferreira, Juliette Mignot
Rapporteurs / Rapporteuses : Elaine McDonagh, David Ferreira

Mots clés

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Résumé

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L'océan Pacifique représente environ 50% du volume global des océans, ce qui en fait un acteur essentiel des cycles biogéochimiques globaux et de leur réponse aux perturbations. En particulier, l'océan Pacifique profond abrite des réservoirs majeurs de carbone et de nutriments, dont la taille et les variations sont largement contrôlées par les transports physiques de traceurs. Dans cette thèse, nous visons à mieux comprendre et contraindre le transport de traceurs dans l'océan Pacifique profond à travers les états climatiques. Pour cela, nous générons de nouvelles et utilisons d'anciennes observations de traceurs conservatifs, notamment les isotopes de l'oxygène, ainsi que des modèles numériques de circulation océanique. Nous montrons que le mélange isopycnale a un contrôle essentiel sur la ventilation des profondeurs moyennes du Pacifique. Un retour des eaux abyssales vers la surface est identifié dans le Pacifique subarctique moderne. Cette voie de remontée semble avoir diminué pendant le dernier maximum glaciaire, il y a environ 20 000 ans, et le Pacifique Nord profond pourrait avoir été plus fortement stratifié. Cependant, les preuves de changements nécessaires dans le sud du bassin pour expliquer cette stratification profonde restent rares. Les modèles de pointe de circulation océanique peinent à représenter les trajectoires des traceurs et les vitesses de ventilation dans le Pacifique Nord moderne, déduites des observations. Cependant, ces trajets de traceurs restent insuffisamment contraints et la dynamique sous-jacente est mal comprise. L'analyse des mesures in situ du rapport isotopique de l'oxygène 18 (18O) de l'eau de mer constitue un moyen efficace pour mieux contraindre les origines et les itinéraires des traceurs dans l'océan profond : les observations actuelles de 18O dans les océans Austral, Indien et Pacifique permettent de mieux comprendre ces itinéraires. Nous suggérons que des mesures supplémentaires de 18O à partir d'échantillons d'eau de mer modernes et de coquilles de calcite dans les carottes de sédiments fourniraient des contraintes précieuses sur les réservoirs et les flux de traceurs actuels et passés dans l'océan profond.