Thèse soutenue

Le moment postmoderne : interprétations et usages d'un ''signifiant voyageur'' dans le monde anglophone

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Auteur / Autrice : Simon Tabet
Direction : François Cusset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes
Date : Soutenance le 12/01/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Anglophones (2008-.... ; Nanterre) - Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004-...)
Jury : Président / Présidente : Lionel Ruffel
Examinateurs / Examinatrices : François Cusset, Lionel Ruffel, Catherine Bernard, Claire Joubert, Thierry Labica
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Bernard, Claire Joubert

Mots clés

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Résumé

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Que peut vouloir dire postmoderne ? Et surtout, quels sont les enjeux qui ont traversé les usages de ce terme ? Ce travail soutient que, par-delà le mauvais objet sémantique qu’il constitue, en tant que signifiant flottant et mot-valise, le postmoderne représente un bon objet d’étude pour cerner certains des enjeux théoriques de la fin du vingtième siècle. Il offre ainsi un prisme pertinent pour appréhender les recompositions du marxisme occidental anglophone, les déchirements de la gauche universitaire anglosaxonne et le renouvellement des diverses pensées critiques, au Royaume-Uni comme aux États-Unis. Dans une approche résolument transdisciplinaire, nous étudions l’émergence et les circulations de ce signifiant sur cet axe transatlantique, les interprétations majeures qui l’ont marqué, ainsi que les usages souvent clivants dont il a fait l’objet. Pour retranscrire l’histoire intellectuelle de cette époque, notre démarche historiciste rend compte des débats suscités par la querelle moderniste étatsunienne des années 1960 et 1970, par les interventions de Jean-François Lyotard et Jürgen Habermas, mais surtout par les contributions de Fredric Jameson, Zygmunt Bauman et Stuart Hall tout au long des années 1980 et 1990. A la croisée des champs de la théorie littéraire, de la sociologie politique et des cultural studies, notre étude prend en compte l’imbrication des dimensions théoriques, affectives et politiques afin de situer au mieux les stratégies idéologiques et institutionnelles de cette histoire sociale des idées. Sous la forme d’une sociologie historique d’un espace intellectuel transnational, cette recherche examine les divers circuits présidant à la construction de ce moment postmoderne, pour mieux comprendre de quoi cette effervescence intellectuelle est le nom.