Thèse soutenue

Buona Novolla, Cattiva Reputazione’. La ‘domestication’ des Novelle de Matteo Bandello dans l’Angleterre de la première modernité

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Auteur / Autrice : Béatrice Fuga
Direction : Anne-Marie Miller Blaise
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 09/03/2024
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Ladan Niayesh
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Miller Blaise, Ladan Niayesh, Pascale Drouet, Laetitia Sansonetti, Enrica Zanin, Alessandra Petrina
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Drouet, Laetitia Sansonetti

Résumé

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Le répertoire des traductions anglaises d’œuvres en italien au début de la période moderne est vaste et hétérogène, notamment en raison de la circulation européenne des textes en langue vernaculaire. Publiés à peine dix ans après les Novelle (1554) de Matteo Bandello,The Palace of Pleasure (1566-1567) de William Painter et Certain Tragicall Discourses(1567) de Geoffrey Fenton peuvent être considérés comme des catalyseurs du développement de la fiction et du théâtre élisabéthains. Cependant, Fenton et Painter s'inscrivent dans un processus de traduction bien plus vaste, dont les précurseurs sont les traducteurs français, Pierre Boaistuau et François de Belleforest. Ces deux écrivains publient dès 1559 le premier tome des Histoires tragiques. La novella, elle-même à la croisée des genres, peut surtout éclairer les relations ambivalentes entre l'Italie, la France et l'Angleterre. Dans la présente thèse, j’analyse les traductions anglaises des Novelle en les mettant à la fois en rapport avec le texte source et ses traductions françaises. Ces textes montrent, à travers leurs lacunes linguistiques, omissions et ajouts, la tendance anglaise à la réappropriation des mœurs italiennes. L’objectif de ce travail est de réaffirmer la valeur littéraire de ces œuvres, en particulier celle de la monographie bandellienne de Fenton, qui demeure assez inexplorée à cause de sa prose ardue et baroque. En effet, en purifiant le contenu des Novelle, Fenton tentait d’offrir à ses lecteurs et lectrices un pharmakon contre la mauvaise conduite, tout en gardant ses distances à travers les mécanismes de traduction, de ‘domestication’ et de moralisation de la coutume italienne.