Thèse soutenue

Cοrrespοndance littéraire et jοurnaux de travail de Jean Vilar : éditiοn, étude et cοmmentaire.

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Auteur / Autrice : Violaine Vielmas
Direction : Sylvain LeddaFlorence NaugretteFrançoise Simonet-Tenant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures francaises
Date : Soutenance le 04/12/2024
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d’études et de recherche éditer-interpréter (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2000-....)
Établissement co-accrédité : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Marco Consolini
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Ledda, Florence Naugrette, Françoise Simonet-Tenant, Marco Consolini, Véronique Montémont, Corinne François-Denève
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Montémont, Corinne François-Denève

Résumé

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Cette thèse repose sur une triple démarche éditoriale, génétique et littéraire. Jean Vilar appartient à l'histoire sociale et théâtrale en tant que fondateur et directeur du festival d'Avignon, de 1947 à 1971, directeur du Théâtre national populaire, de 1951 à 1963, comédien, metteur en scène et chef de troupe. C'est aussi un polygraphe dont l'ambition initiale était de devenir écrivain. Cette thèse réfute l'idée de concurrence entre la vocation littéraire et théâtrale. La pratique de l'écriture nourrit celle de la recherche scénique et sa position de directeur alimente une correspondance et un journal de travail au sein desquels s'expriment un style propre, un ton reconnaissable et une vision du monde. La démarche éditoriale repose sur la constitution d'un corpus de 328 lettres, pour la plupart inédites, transcrites, classées et commentées. Elles témoignent des échanges avec les personnalités théâtrales, littéraires, politiques et intellectuelles, de la sortie de guerre aux années 1970. Le journal de travail de Vilar, intitulé « mémento », est transcrit et annoté dans son entièreté, de 1952 à 1970. Il se compose de trois carnets dont seuls le premier et le début du deuxième avaient été publiés. Nous présentons et étudions le troisième, inédit, que Vilar a tenu de sa démission du TNP à sa mort. La démarche génétique consiste à comparer les différentes versions du « Mémento » : du journal de bord initial à sa réécriture. Quel regard l'artiste retiré porte-t-il sur le passé et comment le transforme-t-il ? Quelle image de son œuvre et de lui-même construit-il pour la postérité ? Comment la réécriture de soi hybride-t-elle le journal entre carnet de bord et autobiographie professionnelle ? L'analyse littéraire du corpus consiste enfin à étudier les caractéristiques de la plume d'un Vilar épistolier et diariste pour en dégager la spécificité, fondée sur un mélange de d'exigence professionnelle forte et d'amitié tendre.