Des lanternes magiques aux lyric videos : chansons lumineuses écrites (XIXè - XXIè)
Auteur / Autrice : | Robin Cauche |
Direction : | Martin Barnier, André Gaudreault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures francaises |
Date : | Soutenance le 09/05/2024 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 en cotutelle avec Université de Montréal (1878-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Passages XX-XXI (Lyon ; 2007-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Marion, Marta Boni |
Rapporteurs / Rapporteuses : Viva Paci, Sandra Boulianne |
Mots clés
Résumé
L’objectif principal de cette thèse est de postuler, pour l’étudier, la série culturelle des « chansons lumineuses écrites », soit une étude diachronique de la pratique consistant à écrire à l’écran les paroles d’une chanson, du XIXe au XXIe siècle. Ce faisant, notre second objectif, d’ordre théorique et méthodologique, est de mettre le concept de « série culturelle », forgé par André Gaudreault et précisé avec l’aide de Philippe Marion , à l’épreuve d’un cas particulier, et ainsi d’un ensemble d’exemples.Deux ensembles médiatiques donnent ses bornes chronologiques à la série culturelle : les plaques pour lanterne magique produites et commercialisées par la maison française Lapierre dans la deuxième moitié du XIXe siècle, et les lyric videos, des clips textuels officiels apparus sur YouTube vers 2010.Dans une première partie, on s’intéressera aux « vues sur verre en bande » Lapierre, des plaques de verre peintes à la main destinées à la projection domestique et illustrant des sujets populaires, dont des chansons. On documentera d’abord le fonctionnement des lanternes magiques en général et des séries de plaques commercialisées par les Lapierre en particulier, dans le but d’en proposer une méthode d’analyse esthétique pertinente. En retour, ce modèle pourra être éprouvé en s’appuyant sur le corpus spécifique des chansons illustrées Lapierre.Dans la deuxième partie, on montrera que la pratique des chansons écrites à l’écran ne disparaît pas au XXe siècle, et qu’une série culturelle se forme bel et bien, du XIXe au XXIe siècle. On s’intéressera donc à l’apparition des chansons lumineuses écrites selon trois types de médiums : lanterne de projection, pellicule cinématographique et vidéo. Par un dernier chapitre précisément consacré aux bouncing balls, on prouvera la permanence de notre série culturelle, sur le temps long et par-delà les médiums.Dans la troisième et dernière partie, on se penchera sur l’émergence des lyric videos, des clips officiels apparus vers 2010 sur YouTube, et illustrant surtout des chansons pop. Deux chapitres théoriques s’attacheront d’abord à révéler comment les lyric videos forcent à reconsidérer la théorie, l’histoire et l’esthétique des clips à l’ère de YouTube et des plateformes numériques. Trois chapitres s’efforceront ensuite de décrire et de comprendre le vaste corpus des lyric videos grâce à des approches comparative, générique puis génétique.