Ingénierie de surfaces antimicrobiennes : combinaison de topographie et de fonctionnalisation par dépôt chimique en phase vapeur par polymérisation amorcée in situ et plasma atmosphérique froid
| Auteur / Autrice : | Amelia Jane Whiteley |
| Direction : | Vincent Jousseaume, Guillaume Nonglaton |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Matériaux |
| Date : | Soutenance le 05/07/2024 |
| Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble, Isère, France ; 2008-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble, Isère, France ; 1967-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Vincent Humblot |
| Examinateurs / Examinatrices : Christelle Yeromonahos, Marianne Weidenhaupt | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Humblot, Mireille Richard-Plouet |
Mots clés
Résumé
Alors que les biofilms continuent de causer de nombreux dégâts dans diverses industries, entrainant des problèmes de santé, des défaillances de matériel et des coûts non négligeables, les stratégies traditionnelles de lutte contre le biofilm sont remises en question. En effet, la croissance de l’antibiorésistance ainsi que la constatation de la toxicité de certains biocides, mettent en lumière les limites de telles approches. Ainsi, plutôt que de s’attaquer à l’élimination de biofilm, de nouvelles stratégies, qui consistent à éviter l’adsorption bactérienne, sont en train d’être étudiées, notamment avec des surfaces hydrophobes ou hydrophiles. Dans cette thèse, un polymère organosilicié hydrophobe mais sans fluor, a été déposé sous forme de couche mince à l’aide de deux techniques innovantes : le plasma atmosphérique froid à décharge par barrière diélectrique (DBD-CAP) et le dépôt chimique en phase vapeur par une polymérisation amorcée in-situ (iCVD), créant respectivement des polymères plasma et conventionnels. L’iCVD a aussi été utilisé pour fonctionnaliser des surfaces avec le poly(vinyl pyrrolidone) superhydrophile. Ce dernier, malgré des propriétés de mouillabilité intéressantes, ne permet pas une utilisation dans des milieux liquides tels que des suspensions bactériennes, à cause de sa solubilité. Pour palier à cela, le précurseur organosilicié a été utilisé comme agent de réticulation, et les deux monomères ont été co-injectés par iCVD, formant un copolymère hydrophile et insoluble. Ces polymères ont été déposés sur des surfaces planes, mais aussi structurées : avec des microstructures apportées par lithographie par nanoimpression, et une rugosité apportée par gravure plasma. En effet, il a été montré dans la littérature que combiner chimie et topographie peut avoir de nombreux avantages pour lutter contre le biofilm. Pour finir, ces surfaces ont été incubées dans des suspensions bactériennes, afin de regarder leur influence sur l’adhésion des bactéries.