Interprétation des mesures atmosphériques de CO2 à Mexico City
Auteur / Autrice : | Yang Xu |
Direction : | Michel Ramonet, François-Marie Bréon, Thomas Lauvaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géosciences |
Date : | Soutenance le 13/04/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....) |
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Géosciences, climat, environnement et planètes (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Bousquet |
Examinateurs / Examinatrices : Yao Veng Te, Gara Villalba Mendez, Valérie Thouret, Leena Järvi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yao Veng Te, Gara Villalba Mendez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les villes sont responsables de plus de 70% des émissions mondiales de CO2. De nombreuses municipalités se sont engagées à réduire les émissions de CO2 urbaines. Afin d'évaluer l'impact des Plans Climat, des inventaires d'émissions de gaz à effet de serre sont établis à l'échelle de la ville. La modélisation par inversion atmosphérique offre une solution complémentaire capable de réduire les incertitudes pour ces inventaires d'émissions. Elle combine la modélisation du transport atmosphérique et les mesures de concentrations en gaz à effet de serre pour affiner les estimations des émissions issues des inventaires.La zone métropolitaine de Mexico (MCMA) est l'une des plus grandes mégalopoles du monde. Les émissions annuelles de CO2 dans la MCMA sont passées de 42,1 millions de tonnes à 66,0 millions de tonnes entre 2012 et 2018. Le gouvernement mexicain a prévu de réduire les émissions de CO2 de 65,2 millions de tonnes au cours de la période 2021-2030. Afin d'évaluer quantitativement les stratégies de réduction des émissions de CO2, un projet franco-mexicain intitulé ''Impacts du carbone dans la région de Mexico'' (MERCI-CO2) a déployé un réseau d'instruments d'observation du CO2 in situ et en colonne dans la région de Mexico. Les gradients de concentration de CO2 sont assimilés dans un système d'inversion basé sur le modèle de transport atmosphérique WRF-Chem pour améliorer l'estimation préalable des émissions de CO2 à l'intérieur et à l'extérieur de la MCMA.J'ai évalué les performances du modèle atmosphérique sous diverses configurations. Afin de quantifier les erreurs les plus impactantes pour la simulation des concentrations en CO2 atmosphérique, le travail de thèse s'est focalisé sur les erreurs de simulation des températures de l'air, des vitesses et directions du vent et les hauteurs de mélange, en utilisant des données collectées aux stations météorologiques de la région mais également issues d'un instrument LiDar ainsi que de radiosondes. Ces tests de sensibilité ont permis de définir la configuration optimale du système de modélisation.Des cartes de concentration de CO2 au-dessus de la MCMA sur trois périodes caractéristiques des conditions météorologiques de la région (janvier, mai et juillet) ont été simulée par le modèle WRF-Chem à la résolution de 5 km, en utilisant deux inventaires d'émissions: inventaire local préparé par les chercheurs de l'UNAM et un inventaire d'émissions globales, ODIAC, ajusté par des facteurs d'échelle temporels. Parallèlement à l'évaluation sur la base de mesures in-situ de CO2 en surface et de mesures de colonne (XCO2) par FTIR, j'ai également analysé les distributions temporelle et spatiale des signaux de CO2, ainsi que la zone impactée par les flux anthropiques et la variation des flux biogéniques. Sur la base de cette analyse, j'ai évalué le potentiel de quantification du réseau actuel, y compris l'emplacement de la station de fond, tout en étudiant les emplacements potentiels de nouvelles stations.Une inversion sur une année complète a été réalisée du 30 mars 2018 au 30 mars 2019. En se basant sur l'assimilation des gradients entre la station urbaine UNA et la station d'altitude ALZ, l'inversion a ajusté les émissions anthropiques issues des deux inventaires ainsi que les flux biogéniques du modèle CASA et les concentrations de fond du modèle CarbonTracker 2019B. Un ensemble de plusieurs inversions a été réalisé pour mieux quantifier les incertitudes en faisant varier les covariances d'erreur temporelles, en variant la fenêtre d'assimilation, en séparant les secteurs d'activités (trafic routier), en appliquant un masque sur la MCMA, et en filtrant les données de gradients en CO2. Cet ensemble permet d'améliorer les performances de l'inversion et de spécifier l'impact du signal urbain et des différentes composantes du système. Une dernière expérience m'a permis d'étudier l'impact de l'assimilation des concentrations en CO, dont les observations débutent en décembre 2018.