Propriétés physiques des alliages Fe-C-S et Fe-S dans des conditions de noyaux planétaires
Auteur / Autrice : | Bin Zhao |
Direction : | Daniele Antonangeli, Guillaume Morard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique et chimie des matériaux |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (Paris ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Livia Eleonora Bove |
Examinateurs / Examinatrices : Nadège Hilairet, Mark Wieczorek, Nicolas Rambaux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Bolfan-Casanova, Dan Frost |
Mots clés
Résumé
Les planètes terrestres possèdent un noyau métallique composé d'alliages de fer, qui sont les produits d'une différenciation à longue période. La Lune est le corps planétaire terrestre le plus proche de la Terre, et aussi le mieux contraint grâce aux nombreuses missions spatiales comprenant des objets atterrissants et des engins spatiaux en orbite. Les observables collectés permettent aux gens de construire des modèles lunaires et d'en déduire les propriétés de base. En ce qui concerne sa composition, le soufre et le carbone sont considérés comme deux éléments légers plausibles dans le noyau de la Lune, mais la plupart des cas ont été discutés en termes de binaire Fe-S ou Fe-C, en l'absence de connaissance des propriétés de l'alliage Fe-C-S. Cette étude a fourni une discussion d'un point de vue Ternaire-Fe-C-S, basée sur les propriétés physiques des alliages liquides Fe-C-S déterminées expérimentalement. Plus précisément, la structure locale et la densité des alliages Fe-C-S liquides ont été étudiées par des expériences de diffraction et d'absorption des rayons X in situ en dessous de 5 GPa et entre 1600 K et 1900 K. La miscibilité des alliages Fe-C-S a été étudiée par des expériences de trempe entre 2 et 6 GPa à 1650 K et 2000 K, respectivement. La densité mesurée a été utilisée pour construire un modèle thermodynamique pour la densité des alliages Fe-C-S liquides en fonction de la pression, de la température et de la teneur en C/S. Ce modèle, ainsi que l'écart de miscibilité, sont utilisés pour discuter de la teneur en éléments légers dans le noyau de la Lune. Par rapport aux missions lunaires, la mission pour les autres planètes du système solaire a commencé beaucoup plus tard avec des difficultés et des risques considérablement accrus, laissant ces corps planétaires terrestres plus éloignés de la Terre encore mal contraints. Par exemple, le vaisseau spatial Galileo, qui est la première mission de Jupiter effectuée dans les années 1990, a collecté les données gravitationnelles des quatre satellites de Jupiter, parmi lesquels Europa, Io et Ganymède sont considérés comme hautement différenciés. Sans plus d'informations, le noyau a été considéré comme composé de Fe-S. Fe3S2 est un candidat potentiel se formant dans des conditions P-T pertinentes, mais sa structure, ses paramètres de réseau et ses conditions de formation précises restent inconnus. Pour cette partie de la thèse, les propriétés des composés Fe-S ont été étudiées par diffraction des rayons X in situ de 11 à 15 GPa et de la température ambiante à la fusion. La condition de formation précise de Fe3S2 et ses propriétés structurelles ont été déterminées par le diagramme de diffraction, qui permet de déduire la composition du noyau des corps planétaires de taille moyenne.