Thèse soutenue

Les architectes de l'urbain : retour de la ville et approche historique, France, 1966-1989

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Auteur / Autrice : Nicole Cappellari
Direction : Jean-Philippe GarricFederico Bucci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art et de l'architecture
Date : Soutenance le 15/01/2022
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università Iuav di Venezia
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Maumi
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Garric, Federico Bucci, Sergio Pace
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Jannière, Annalisa Viati Navone

Résumé

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Au milieu des années 1960, des architectes français issus de l’École des beaux-arts de Paris, s’engagent dans la refondation disciplinaire post Mai 68 et revendiquent la « ville traditionnelle ». Jean Castex, Bruno Fortier, Antoine Grumbach, Bernard Huet, Philippe Panerai, Pierre Pinon assument dans les années suivantes des postures mouvantes, de l’« architecte intellectuel », à l’engagement dans la praxis. Leur démarche inédite, basée sur une approche historique, s’inscrit dans un contexte qui voit, d’une part, la mise en cause et en débat des « dérives » du Mouvement moderne dans la construction architecturale et urbaine, d’autre part, la profonde critique de l’enseignement de l’architecture aux Beaux-Arts. Cette thèse s’applique à définir les origines et les spécificités de cette « tendance » française, qui lie théorie, histoire, critique et projet. Elle s’attache à en comprendre les racines, tant en regardant du côté de la formation Beaux-Arts elle-même et du processus d’autoformation des architectes, qu’en analysant les apports extérieurs, liés au transfert de notions de certains architectes et théoriciens internationaux, comme à l’appropriation d’idées issues du contexte culturel et intellectuel français. Elle interroge, ensuite, l’écriture de l’histoire urbaine par les architectes entre 1974 et 1989 et fait ressortir tant les éléments de continuité avec l’historiographie, autour de la notion d’ « histoire opératoire », que ses particularités en termes d’objets, de thématiques, de méthodes et d’objectifs. Elle évoque, enfin, certains projets clés, en expliquant comment l’histoire y est mobilisée dans la conception, en suggérant leur influence sur le façonnement de la ville en France dans les années 1970 et 1980, et au-delà.