Les plantes sont des éléments du quotidien souvent considérées pour leurs caractéristiques socio-économiques, leurs singularités sont donc secondaires pour les non initiés. Les programmes scolaires, de la maternelle à la terminale, aborde ce groupe du vivant et nous focalisons notre attention sur leur fonction de nutrition. Au demeurant, nous constatons que les connaissances des élèves sont assez éloignées des savoirs partagés par la communauté scientifique. Quelles sont les raisons qui pourraient expliquer cette divergence ? Quelles difficultés d’apprentissages se cachent dans l’enseignement des SVT ? Notre thèse cherche des réponses possibles à ce questionnement. Notre investigation nous conduit alors à explorer les difficultés scolaires d’élèves ordinaires puis à comprendre la lente construction de la théorie de la nutrition des plantes avant de s’attacher au langage et la problématisation. Dans une perspective d’enquête, trois recueils de données sont au service de notre réflexion. D’abord une enquête sur 453 élèves de terminale scientifique de 6 lycées, puis une enquête qualitative lors d’une séquence forcée élaborée pour une classe et une autre à distance de celle-ci. Nos résultats relèvent des obstacles aux apprentissages, certains que nous qualifions d’externes à la problématisation, d’autres internes. De plus, nous montrons que le débat scientifique de classe pourrait être un levier aux apprentissages.