Thèse soutenue

Les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données : harmonisation et coopération en Europe

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Auteur / Autrice : Antonia Di Maggio
Direction : André GiudicelliAlessandro Bernardi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Soutenance le 28/11/2022
Etablissement(s) : Corte
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe méditerranéenne de recherche juridique (Corte)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Alessandro Bernardi, Haritini Matsopoulou, Yves Cartuyvels, Éric A. Caprioli, Michel Massé
Rapporteurs / Rapporteuses : Haritini Matsopoulou, Yves Cartuyvels

Résumé

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Les systèmes informatiques sont des éléments essentiels de l'interaction politique, sociale et économique et sont devenus fondamentaux pour le développement et l'innovation. Ces systèmes sont pourtant autant de ressources qu'ils peuvent être vecteurs de menaces pour la sécurité, les droits et les libertés des utilisateurs. En effet, les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données se matérialisent par des procédés infractionnels divers, réalisés par des catégories d'auteurs variées et touchant de nombreuses victimes différentes telles que les particuliers, les entreprises, ou encore les États. L'étude de la répression de ces attaques informatiques conduit à s'interroger sur la pertinence de la règlementation française les concernant au travers d'un double examen.Le premier consiste, d'une part à rapprocher, par une analyse horizontale, le droit pénal spécial de fond et de forme créé en la matière, sous l'angle du droit comparé (Belgique et Italie), et examiner, d'autre part, par une analyse verticale, leurs cohérences face aux standards européens. Dans cette perspective l'étude révèle l'existence d'un corpus législatif dense, mais également abscond en raison de sa technicité. Elle fait aussi état en matière procédurale d'une frontière fragile entre le développement de techniques efficaces mais également susceptibles de porter atteinte aux libertés individuelles. Le second examen s'attache, pour sa part, à la politique globale mise en oeuvre par les États pour prévenir et lutter contre ces atteintes informatiques. Sur ce point, la coopération entre les États est un corollaire de l'efficacité de la répression en ce domaine. Cependant, les choix réalisés pour favoriser une telle collaboration rencontrent en pratique des difficultés d'application importantes. À ces difficultés s'ajoutent celles liées à la commission d'attaques informatiques par les États eux-mêmes, puisque le cyberespace apparaît dorénavant comme un nouveau champ de conflits politiques et militaires. En ce sens, alors qu'il semblait que ces cyberattaques étatiques se réalisaient dans une zone de non-droit, il s'avère au contraire, que le droit pénal dispose d'une certaine potentialité à les réprimer.