Thèse soutenue

Caractérisation des émissions de méthane (CH4) en milieu urbain (Paris)

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Auteur / Autrice : Sara Defratyka
Direction : Philippe Bousquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Météorologie, océanographie, physique de l'environnement
Date : Soutenance le 19/01/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Valéry Catoire
Examinateurs / Examinatrices : Lilian Joly, Sébastien Biraud, Valérie Gros, Martina Schmidt
Rapporteurs / Rapporteuses : Lilian Joly

Mots clés

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Résumé

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Le but de cette thèse est de mesurer les concentrations de méthane (CH4), sa signature isotopique en carbone (δ13CH4) et le ratio éthane/méthane (C2H6:CH4) de diverses sources en Île-de-France avec des mesures mobiles proche des sources en utilisant l’instrument CRDS G2201-i.Les tests en laboratoire ont montré que le CRDS G2201-i présentaient de bonnes performances, notamment un bon accord avec les mesures de δ13CH4 par IRMS. En effet, la précision du CRDS est moins élevée que celle de l’IRMS, mais elle s’améliore avec des concentrations plus élevées en méthane (chapitre 2). Les performances et les limites de l’instrument ont été également testées pour la mesure du ratio C2H6:CH4 au laboratoire et sur le terrain. Il est possible d’utiliser le G2201-i quand l’élévation de CH4 au-dessus des valeurs ambiantes est supérieure à 1pmm et que l’air mesuré est séché. Cela permet d’utiliser un seul instrument pour mesurer deux proxies des sources de méthane (δ13CH4 et C2H6:CH4 ) (chapitre 3).Ensuite, la plateforme de mesures mobiles a été adaptées pour des campagnes de mesure dans Paris et sa petite couronne. Là, trois sources de CH4 ont été trouvées: des fuites du réseau de gaz naturel, des fuites du réseau d’assainissement et des fuites au niveau de grilles d’aération associées à des chaudières. Cette dernière catégorie a été découverte lors de mesures à pied et n’était pas décrite précédemment dans la littérature. Par rapport à d’autres villes, en majorité américaine, les émissions parisiennes de CH4 sont relativement faibles et comparables à celles des villes ayant un réseau moderne de distribution de gaz. La comparaison avec les inventaires a montré que pour le secteur de l’énergie, les émissions estimées étaient quinze fois plus faibles que celles de d’AIRPARIF ajustées pour Paris (chapitre 4). Enfin, à l’échelle du site industriel, δ13CH4 et δDCH4 ont été déterminés et contribuent à enrichir la base de données de signatures isotopiques européenne pour CH4. Le ratio C2H6:CH4 mesuré sur les stations de compression de gaz sont comparables à celles observées dans d’autres études dans d’autres pays. Pour certains sites, les émissions sont été également estimées, soit avec un modèle Gaussien soit avec le méthode traceur (chapitre 5).Les résultats de cette thèse peuvent être utilisés comme support pour de futures campagnes de mesures en Île-de-France.