Thèse soutenue

Besançon à travers la Seconde Guerre mondiale : regards croisés franco-allemand sur une ville de zone interdite (1937-1948)

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Auteur / Autrice : Anne-Laure Charles
Direction : Paul Dietschy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 10/02/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Laboratoire : Centre Lucien Febvre (Besançon)
Jury : Président / Présidente : François Cochet
Examinateurs / Examinatrices : Paul Dietschy, François Cochet, Françoise Taliano-Des Garets, Olivier Wieviorka, Gaël Eismann, Dietmar Hüser
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Taliano-Des Garets, Olivier Wieviorka

Résumé

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À la fin des années 1930, Besançon est une ville moyenne du quart nord-est de la France, peuplée de 60 000 habitants, dont l’économie repose principalement sur l’industrie horlogère, mécanique et textile. Ce potentiel productif est exploité dès l’été 1940 par l’occupant allemand, qui a pris la ville sans avoir - ou presque - à combattre. Située en zones occupée et interdite, placée aux portes du Reich, Besançon est dès lors contrôlée par des dispositifs militaires, administratifs et policiers allemands parfois concurrents. S’ils ne sont pas toujours identifiables ni quantifiables, ces services appliquent en tout point, avec une aide autochtone certaine, une surveillance des administrations, une répression précoce à l’encontre des Israélites ainsi qu’une lutte implacable contre toute atteinte à l’ordre et à la sécurité des forces d’occupation. Bien que les relations entre occupés et occupants demeurent tout au long de la guerre « cordiales », un profond sentiment anti allemand domine l’opinion publique bisontine. Le rétablissement des valeurs et de l’ordre républicains ainsi que la prise en charge de milliers de prisonniers de guerre constituent pour la municipalité un enjeu essentiel à la Libération, en septembre 1944, tandis que la mémoire de cette guerre prend progressivement, dans les décennies qui suivent, une place importante dans la toponymie et dans la vie muséale bisontine.