Thèse soutenue

Premiers rendez-vous et sortie en couple au cinéma. Enquête socioculturelle et filmique réalisée auprès de spectateurices de cinémas d'Île-de-France
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Auteur / Autrice : Sarah Dinelli
Direction : Laurent Creton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 01/06/2021
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Réjane Hamus-Vallée
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Creton, Réjane Hamus-Vallée, Sabine Chalvon-Demersay, Hélène Laurichesse, Guillaume Soulez

Résumé

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La sortie au cinéma est la sortie culturelle la plus pratiquée en France. Les spectateurices se rendent en salle majoritairement en couple, plus que seul·es, en famille ou entre ami·es. Les cinémas seraient-ils des lieux privilégiés de la relation de couple ? Cette thèse a pour double objectif de mettre au centre des études cinématographiques les pratiques spectatorielles et d’analyser la conjugalité par le prisme d’une sortie culturelle. Pour ce faire, elle expose une méthode originale. Un film sociologique a été réalisé à partir d’entretiens conjoints menés dans des cinémas d’Île-de-France. L’écriture de la thèse est animée par ces récits recueillis aux abords des salles, mais aussi par les centaines d’anecdotes qui nous ont été confiées tout au long du doctorat. La salle de cinéma est-elle un lieu pour « choper » en rendez-vous ? A-t-elle un rôle dans la formation des couples ? Quand, au cours de la vie de couple, se rend-t-on au cinéma, et quelle fonction cette sortie acquiert-elle dans la relation ? Nous éclairerons les mille et une stratégies des couples pour retirer du plaisir à deux d’une sortie où rien n’est joué d’avance, à l’écran comme dans la salle. Le contexte hétérosexuel rend a priori l’expérience d’autant plus risquée qu’une socialisation différenciée des goûts culturels conduit à des désaccords sur les choix de films. Malgré les agacements voire les disputes, l’intimité paradoxale de la salle de cinéma, où l’on est seul·e avec l’autre et parmi les autres, semble bel et bien « faire couple ». Thèse écrite en plein contexte de précarisation et privatisation de la recherche, par une doctorante féministe, parmi ses sœurs en colère, fortes et fières.