Pulvérisation magnétron d'une cible chaude de titane : étude du procédé et caractérisation des couches minces métalliques ou d'oxydes
Auteur / Autrice : | Robin Graillot Vuillecot |
Direction : | Anne-Lise Thomann, Eric Millon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique. Physique des plasmas et physique des matériaux |
Date : | Soutenance le 19/05/2021 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Énergie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers (Centre-Val de Loire) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherches sur l'énergétique des milieux ionisés. UMR 7344 (Orléans ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Richard |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Lise Thomann, Eric Millon, Caroline Richard, Angélique Bousquet, Cédric Jaoul, Stéphane Cuynet, Stéphanos Konstantinidis, Amaël Caillard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Angélique Bousquet, Cédric Jaoul |
Mots clés
Résumé
Le procédé de synthèse de couches minces par pulvérisation magnétron est très répandu dans l’industrie. Hors, pour obtenir de meilleures propriétés, les films obtenus nécessitent souvent un recuit. Le procédé de pulvérisation à cible chaude (non refroidie) utilise le bombardement ionique pour chauffer la cible qui rayonne ensuite sur le substrat, permettant de s’affranchir du recuit des films. Ce travail s’intéresse au procédé de pulvérisation magnétron avec une cible chaude de titane et à l’influence de la température de la cible sur : l’érosion, la phase gazeuse, les interactions plasma/substrat et les propriétés des couches minces de Ti et TiO2. Les phénomènes physiques intervenant à la surface de la cible ont été modélisés en régime métallique : le bombardement ionique (source d’énergie), la pulvérisation, la sublimation et le rayonnement (pertes d’énergie). Ce modèle permet d’estimer la température finale de la cible et montre que le rayonnement dissipe la majeure partie de la chaleur. L’échauffement de la cible conduit à un accroissement de son érosion impliquant une vitesse de dépôt et une densité des espèces Ti et Ti+ en phase gazeuse plus élevées. En présence d’un mélange Ar+O2, la transition métal/oxyde se décale vers de plus hauts débits d’O2 en cible chaude et la largeur de l’hystérésis est plus grande. La cible chaude permet de déposer de manière équivalente sur substrat de Si, SiO2/Si et Ti/Si. Elle n’influe pas sur les propriétés optiques mais induit un gap optique légèrement supérieur. Les infrarouges émis par la cible chaude permettent d’obtenir des films de TiO2 stœchiométriques, avec de plus gros grains et d’améliorer cristallinité des couches minces.