Thèse soutenue

Le roman de François Cheng, roman taoïste ?
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Auteur / Autrice : Xinxin Ma
Direction : Luc Fraisse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises, générales et comparées
Date : Soutenance le 12/01/2021
Etablissement(s) : Mulhouse
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Humanités (Mulhouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche en langues et littératures européennes (Mulhouse, Haut-Rhin)

Résumé

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Dans cette recherche qui se focalise sur le statut de romancier de François Cheng, et notamment sur ses trois œuvres romanesques Le Dit de Tianyi (1998), L’éternité n’est pas de trop (2002) et Quand reviennent les âmes errantes (2012), nous avons mené une étude sur la manifestation de la pensée philosophique taoïste dans ces romans, sur la transformation d’une cosmologie organique en une esthétique particulière et sur la notion de roman taoïste afin de savoir si les romans de François Cheng en font partie. Ayant une prédilection pour la pensée taoïste, l’écrivain l’incarne dans la fiction romanesque, de manière consciente et inconsciente, à travers différents thèmes, figures et dits taoïstes. Si l’auteur nous fait déjà découvrir la pensée à la fois philosophique et esthétique du taoïsme dans ses nombreux articles, essais et critiques d’art et y puise même de l’inspiration dans sa création poétique, ceci est également le cas dans ses romans qui, tout en dialoguant en filigrane avec l’ensemble de ses autres œuvres, révèlent en outre une expérience créatrice originale. Il est vrai que le fait d’écrire un roman s’inscrit dans une grande tradition française. Loin d’abandonner sa propre vocation poétique, le romancier essaie, à travers la « mise en forme romanesque d’un système philosophique », de recréer des récits de destins gâchés qui se mêlent à des grandes périodes de bouleversements historiques. Cependant, du seul fait de la présence récurrente de la pensée taoïste dans les romans de François Cheng, est-il légitime de les définir comme « romans taoïstes » malgré le dialogue singulier qu’ils nouent avec d’autres courants de pensée ? Ou bien sommes-nous en présence de quelque chose d’encore plus ouvert qui embrasse en même temps l’Un et le Multiple ?