Thèse soutenue

Les arts décoratifs à Lyon, 1864-1937 : Culture régionale, reconnaissance internationale

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Auteur / Autrice : Marion Falaise
Direction : Laurent Baridon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/01/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Rémi Labrusse
Examinateurs / Examinatrices : Jérémie Cerman, Salima Hellal
Rapporteurs / Rapporteuses : Rossella Froissart

Résumé

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Entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, Lyon forme un foyer propice au développement des arts décoratifs. Dans cette ville réputée pour la soierie, est fondé en 1864 un musée d’Art et d’Industrie. En parallèle, l’enseignement de l’ornement est renforcé à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Au lendemain de l’Exposition internationale de 1925, un Salon spécialisé est mis en place et les arts décoratifs modernes font leur entrée au Palais Saint-Pierre. Afin d’envisager à la fois l’inscription culturelle des productions décoratives lyonnaises et les mécanismes de reconnaissance hors des frontières de la ville, l’étude des arts décoratifs à Lyon est soumise à la compréhension d’un programme social plus large. Au-delà des questions de style, les œuvres sont interrogées au sein de réseaux institutionnels, de sociabilité et d’expositions. De Louis Bardey à Louis Bouquet, de Paul Beyer à Anne Dangar, de la maison Flachat & Cochet à Stylclair en passant par André Sornay ou Francisque Chaleyssin, le corpus est constitué de près d’une cinquantaine d’artistes. S’appuyant sur les archives du musée d’Art et d’Industrie, du musée des Beaux-Arts de Lyon dont le fonds Marcel Michaud, sur les fonds d’ateliers Bardey ou Chaleyssin-Ducaroy, mais aussi sur des archives privées réunissant notamment les aquarelles réalisées dans le cadre des concours de fin d’année à l’École des Beaux-Arts de Lyon, cette thèse mobilise une iconographie importante. Celle-ci est complétée par le dépouillement des revues spécialisées, par le recensement des expositions et des exposants ainsi que par l’établissement d’une chronologie raisonnée des acquisitions des musées français et étrangers. Trois axes de réflexion ont guidé cette approche. Une première partie aborde la formation des créateurs et les sources qui leur servent de modèles. Après avoir envisagé l’établissement de l’artiste décorateur, une deuxième partie questionne les modes de production et les procédés industriels. La dimension collaborative des arts décoratifs permet également de mettre l’accent sur le rôle des architectes dans ces chantiers auxquels les artistes sont associés. Tony Garnier, Michel Roux-Spitz ou Louis Thomas contribuent ainsi à remodeler le cadre de vie. Une troisième partie s’attache enfin à la promotion des arts décoratifs lyonnais à travers les Salons locaux et parisiens, les Expositions universelles, depuis l’édition de 1867 jusqu'à celle de 1937, les revues et les galeries.