Thèse soutenue

Nationalisme et internationalisme dans le mouvement ouvrier grec, de la Première Guerre mondiale à la Guerre civile (1946-1949). Le cas du trotskysme

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Auteur / Autrice : Alexis Hen
Direction : Méropi Anastassiadou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, sociétés et civilisations
Date : Soutenance le 22/10/2021
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Méropi Anastassiadou, Didier Francfort, Jean Vigreux, Irina Gridan, Bernard Lory, Lī́da Papastefanákī
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Francfort, Jean Vigreux

Résumé

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En Grèce, où le mouvement ouvrier organisé est très jeune dans l’entre-deux-guerres, l’opposition internationale entre stalinisme et trotskysme prend une dimension particulière avec la question nationale macédonienne. Le Parti communiste (KKE) revendique en 1924 l’indépendance pour la Macédoine, mais le dirigeant du KKE (Pouliopoulos) qui a fait adopter ce mot d’ordre y renonce en 1926. Exclu du parti, il se rapproche du trotskysme. Un autre courant, l’archiomarxisme, est reconnu en 1930-1931 par Trotsky, malgré son opposition à l’autodétermination du peuple macédonien que soutient Trotsky. Le clivage entre trotskystes et staliniens sur la question macédonienne est complexe, la ligne du KKE étant changeante. Le trotskysme grec est, à son apogée au début des années 1930, le principal groupe trotskyste européen hors d’URSS et rivalise avec le KKE. Quand Trotsky appelle en 1933 à une IVe Internationale, cela ouvre une période de scissions et regroupements chez ses partisans grecs. Incapables de clarifier leurs divergences politiques, ils nient l’oppression nationale pendant l’Occupation puis refusent d’appeler au retrait des troupes britanniques. Ce travail retrace l’histoire du trotskysme grec à partir de la presse de gauche, des documents de congrès et des archives des trotskystes grecs, et de sources internationales. Il montre les contradictions entre les vues de Lénine et Trotsky sur la question nationale et celles des trotskystes grecs. La difficulté à résoudre les problèmes théoriques et pratiques soulevés par la question nationale en Grèce est une raison du déclin des trotskystes grecs, malgré une percée à la fin des années 1920.