Thèse soutenue

Taux d'intérêt pour l'assurance : approximations et calibrages de modèles

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Auteur / Autrice : Sophian Mehalla
Direction : Bernard Lapeyre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 18/10/2021
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'enseignement et de recherche en mathématiques et calcul scientifique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Aurélien Alfonsi
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lapeyre, Christa Cuchiero, Peter Tankov, Zorana Grbac, Sergio Pulido, Alexandre Boumezoued, Caroline Hillairet
Rapporteurs / Rapporteuses : Christa Cuchiero, Peter Tankov

Résumé

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Compte tenu de la durée de vie relativement longue des engagements liant assureurs et assurés, la majeure partie du portefeuille d’actifs des assureurs est obligataire. Le principal risque financier auquel sont exposés les assureurs est alors lié aux mouvements de taux d’intérêt. La modélisation dédiée au risque de taux nécessite d'importantes ressources opérationnelles, notamment lors du calibrage de ces modèles. Cette thèse est motivée par l’étude et l’établissement de méthodologies efficaces pour le calibrage des modèles de taux tels qu'utilisés par les assureurs/réassureurs. Le modèle de marché LIBOR (LIBOR Market Model) et ses variantes sont particulièrement populaires parmi les assureurs. En pratique, un certain nombre d’approximations est nécessaire pour rendre ces modèles opérationnels. Cela passe notamment par l’obtention de formules (semi) analytiques sur lesquelles repose le processus de calibrage. Nous discuterons de la validité et de la possible amélioration des approximations effectuées. La première d’entre elles est la technique dite de figement ("freezing") qui consiste à supprimer une part de l’aléa du modèle afin de rendre possible l’obtention de formules fermées. Nous montrerons que le modèle ainsi approché conserve une richesse suffisante pour permettre une réplication suffisamment précise des données de marchés dans les conditions économiques actuelles. Dans un second temps, nous étudierons les modèles intégrant un facteur de volatilité stochastique. Un modèle très populaire parmi les assureurs assimile la volatilité à un processus Cox-Ingersoll-Ross (CIR). Nous proposerons une modélisation alternative dans laquelle des méthodes numériques efficaces peuvent être implémentées avec la garantie d’une précision suffisante. Le modèle proposé repose sur l’utilisation d’un processus Jacobi afin de représenter la volatilité stochastique et dont le caractère borné est crucial pour nos considérations. Nous montrerons que le processus Jacobi converge vers le processus CIR et pourrons établir des vitesses de convergence utiles pour mesurer la distance entre le modèle proposé et le modèle de référence. Enfin, le calibrage des modèles reposant sur un algorithme d’optimisation numérique. Nous discuterons de l’impact des différents types d’algorithmes sur la précision du calibrage ainsi que sur le temps de calcul nécessaire.