Thèse soutenue

Les images vivantes à la Renaissance : légendes, discours et représentations

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Auteur / Autrice : Bertrand Madeline
Direction : Yves Hersant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : histoire et théorie
Date : Soutenance le 08/01/2021
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Giovanni Careri
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Careri, Guillaume Cassegrain, Emmanuelle Hénin, Victor Ieronim Stoichita, Caroline Alexandra van Eck
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Cassegrain, Emmanuelle Hénin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Que peuvent bien avoir en commun une dague milanaise, portant l’inscription latine DANIELO ME FECIT / IN CASTELO MEILANO 1475, et un Lièvre dessiné par Albrecht Dürer en 1502 ? Comment penser ensemble un automate, comme le moine-mécanique de la Smithsonian Institution de Washington, datant de 1560-1570 et attribué à Juanelo Turriano, et une tête mutilée d’une statue d’évêque sculptée par Albrecht de Nuremberg, entre 1510 et 1520, et provenant du charnier de Berne ? Qu’est-ce qui peut rassembler : la Complainte des pauvres idoles, illustrée par Erhard Schoen vers 1530, et l’Atlas inachevé de Michel-Ange, sculpté entre 1519 et 1536 ; une image infamante et une peinture de Titien ; le sfumato chez Léonard de Vinci et une planche anatomique de la Renaissance, dans laquelle un écorché animé dévoile lui-même les mystères de sa corporis fabrica ; un encomium emphatique du discours sur l’art qui exalte l’illusion de vie d’une peinture ou d’une sculpture, et un contrepoids votif de la fin du Moyen Âge ; la personnification doublée de prosopopée que constitue l’Éloge de la Folie d’Érasme et l’effigie funéraire en cire de François Ier que Jérôme Cardan qualifiait d’imago viva ?Tous ces objets matérialisent une présence et entretiennent un lien étroit avec la question, chère à la Renaissance, de l’image vivante. À la Renaissance, l’image vivante est un objet pluriel ; elle est un problème dont il faut saisir l’épaisseur anthropologique ; elle est enfin un objet théorique, c'est-à-dire une construction susceptible de créer, comme l’écrit Giovanni Careri, « une tension féconde entre la singularité d’un objet et la généralité d’une théorie ».