Thèse soutenue

Méthodologie d'enrichissement sémantique de la CAO dans un environnement de continuité numérique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphane Nzetchou
Direction : Benoît EynardSébastien Rémy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Industriel : Unité de recherche en Mécanique - Laboratoire Roberval (FRE UTC - CNRS 2012)
Date : Soutenance le 15/10/2021
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 71, Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche en mécanique acoustique et matériaux / Laboratoire Roberval

Résumé

FR  |  
EN

La transition numérique dans l’industrie manufacturière se caractérise par un passif de trois voire quatre décennies. Certains modèles 3D ou maquettes numériques accumulés durant cette période sont des solides morts, c’est-à-dire des modèles 3D dépourvus d’arbre de construction, qui se caractérisent par des géométries absentes, dû aux changements des logiciels ou à des versions de formats 3D qui n’ont pas subi de mise à jour. Des activités de rétro-conception des modèles 3D, visent à obtenir des modèles 3D sémantiquement riches, c’est-à-dire paramétriques et modifiables, constitués d’opérations de constructions, porteur d’attributs et de métadonnées, avec des règles et contraintes géométriques, etc., grâce à l’utilisation des outils d’ingénierie comme CATIA par exemple ou par des approches à base de nuages de points provenant d’une numérisation par exemple. Mais ce n’est toujours pas satisfaisant, car à l’issue de l’opération de rétro-conception, nous retrouvons souvent un solide avec une représentation sémantique faible ou un arbre de construction absent. Ce qui nous amène à proposer dans le cadre de ce travail de thèse, une méthodologie de gestion des informations liées aux modèles 3D afin d’intégrer à ces modèles 3D des informations expertes que nous qualifions de sémantique. Les solides morts manipulés sont généralement au format de bas niveau tels que STL, IGES ou STEP AP203. Ils sont utilisés comme données d’entrée pour notre méthodologie et ils peuvent aussi être associés à des données de définition du produit, telles qu’une mise en plan du produit ou des documents. Le traitement des modèles 3D exige une solution qui soit capable de gérer d’une part, les maquettes numériques et les informations qu’elles pourraient éventuellement intégrer et d’autre part, l’incomplétude de certains modèles 3D qui est liée au format 3D ou à la limite de la technologie utilisée pour obtenir le modèle 3D (ex : limite logiciel, format 3D de représentation géométrique uniquement et qui ne supporte pas une représentation de l’arbre de construction ou bien qui ne peut pas représenter graphiquement des dimensions géométriques et des tolérances, etc.). Enfin, la pertinence des informations intégrées au modèle 3D, de nature non géométrique, lors de la phase de recouvrement sémantique devrait permettre, dans certains cas, de produire des modèles 3D paramétrés, propres à l’activité du domaine d’application. L’état de l’art, portant sur la représentation des informations contenues dans un modèle CAO et sur la gestion de ces informations, permet d’identifier les techniques et approches qui aident à l’enrichissement sémantique des modèles 3D à des niveaux de granularités diverses. Cette thèse propose une méthodologie nommée Vaquero For CAD Semantic Enrichment (VFCSE) et qui se décompose en trois étapes : l’accès, l’identification et l’annotation. Le but de cette méthodologie est d’intégrer aux solides morts des informations manquantes et standardisées, de nature non géométrique, comme par exemple des spécifications de produit, des tolérancements, des dimensions géométriques, etc. Ces informations seront issues des besoins de l’utilisateur intervenant sur le modèle 3D et proviendront d’un standard sémantiquement riche afin d’être utiles à de nombreuses opérations liées au cycle de vie du produit. Cet enrichissement grâce à ce standard sémantiquement riche, permettra une pérennisation des informations et une réutilisation efficace des informations du modèle 3D. Pour cela, un modèle 3D est récupéré dans un PDM (Product Data Management) grâce à une requête utilisateur. Il est visualisé dans une visionneuse 3D supportant le format STL, IGES et STEP AP203. Ensuite, suit une étape d’identification des composants du modèle 3D. Ces composants peuvent être des pièces ou des assemblages. Aux composants identifiés, est affectée une annotation métier liée à l’usage, basée sur le format STEP AP242 qui représente le standard sémantiquement riche.