Thèse soutenue

Rôle des contacts adhésifs et frottants dans la rhéologie des suspensions non-browniennes

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Auteur / Autrice : Duncan Gilbert
Direction : Élisabeth LemaireRudy Valette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 21/10/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Physique de Nice
Jury : Président / Présidente : Philippe Coussot
Examinateurs / Examinatrices : Élisabeth Lemaire, Rudy Valette, Philippe Coussot, Marguerite Bienia, Guillaume Ovarlez, Romain Mari, Arnaud Poulesquen
Rapporteurs / Rapporteuses : Marguerite Bienia, Guillaume Ovarlez

Résumé

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La rhéologie des suspensions est un domaine qui a connu une petite révolution il y a une dizaine d’années. La mise en évidence de contacts solides entre les particules a permis d’ouvrir la voie à de nombreux travaux mêlant notamment rhéologie et tribologie. La présence de rhéofluidification dans les suspensions non-browniennes concentrées est un phénomène qui est souvent observé. L’origine de ce phénomène peut être double, soit il provient de la friction entre les particules qui varie avec la contrainte soit il provient de la présence d’adhésion. A ce jour, aucune étude n’a permis de mettre en évidence l’impact de l’élasticité des particules sur la rhéofluidification de ces systèmes. Dans ce contexte, je propose dans cette thèse une étude expérimentale de l’impact de l’élasticité et de la forme des particules sur la rhéofluidification de suspensions non-browniennes frictionnelles et frictionnelles-adhésives. Je montre ainsi que le comportement des suspensions de particules molles en absence d’adhésion est comparable à celui des suspensions de sphères rigides frictionnelles dans la limite où la déformation des particules ne peut pas contribuer à l’écoulement. Si c’est le cas, il semble que le comportement soit piloté par le module d’élasticité et la fraction volumique. Pour des suspensions de particules cubiques non-adhésives, je montre que la rhéologie est très différente de celle de suspensions de sphères, notamment avec l’apparition à basse fraction volumique d’une forte contribution des contacts. De plus les fractions volumiques de Jamming sont très inférieures à celles de suspensions de sphères rigides. Dans un second temps j’étudie l’impact de la présence d’élasticité sur des suspensions adhésives de particules molles. Je retrouve expérimentalement une contrainte caractéristique d’adhésion qui semble cohérente avec la théorie de JKR. De plus, il semble qu’une fois le régime adhésif passé, les suspensions montrent un comportement frictionnel. Enfin, pour chacun des systèmes précédents j’effectue des protocoles d’inversion de cisaillement afin de dissocier la contribution des forces de contact de la contribution des forces hydrodynamiques. Je confirme ainsi les observations effectuées en protocoles stationnaires. Je finis ce manuscrit en présentant la première observation expérimentale de la relaxation des forces de contact élastique entre les particules au moment d’une inversion. Cette contribution est positive du point de vue de l’écoulement et la viscosité présente un appendice au moment de l’inversion. Celui-ci nous donne accès à certaines grandeurs matériau comme le module d’élasticité de nos particules.