Thèse soutenue

Exploration de l'impact des probiotiques sur le microbiote urinaire humain par les approches culturomique et métagénomique

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Auteur / Autrice : Fatima Mekhalif
Direction : Jean-Christophe Lagier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie santé. Maladies infectieuses
Date : Soutenance le 26/11/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mephi (Marseille) - Méditerranée Infection
Jury : Président / Présidente : Florence Fenollar
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Renesto, Max Maurin

Résumé

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La reconnaissance récente du microbiome urinaire a suscité un intérêt accru pour les approches non-antibiotiques telles que les probiotiques. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes intéressés aux effets des probiotiques sur la flore urinaire dans deux contextes, en combinant des méthodes dépendantes et indépendantes de la culture. Dans la première partie, l'impact de la supplémentation en probiotiques via un yaourt du commerce, a été étudié en analysant 58 échantillons d'urine d'adultes en bonne santé avant et après sa consommation, permettant de démontrer une modification de la composition du microbiote; en outre, nous avons mis en évidence que les bactéries isolées du yaourt avaient la propriété antimicrobienne d'inhiber la croissance de pathogènes potentiels in vitro. Ce travail a également fourni la preuve d'un transfert oral de la souche de Lactobacillus reuteri contenue dans le yaourt dans les urines de 11% des sujets. L'objectif de notre seconde étude était d'évaluer l'influence de la transplantation fécale sur la diversité du microbiote urinaire et de vérifier si les souches fécales étaient capables de survivre et de coloniser les voies urinaires. Les matières fécales de donneurs sains ainsi que l'urine de patients ayant subi une transplantation fécale ont été analysées avant et après 3 jours suivant cette intervention. Après la transplantation, 10 isolats fécaux avec des génomes identiques ont été identifiés dans les échantillons d'urine de 50 % des patients. Nous avons également réussi à détecter la présence du phylum Saccharibacteria dans 7,9% des échantillons d'urine. Enfin, douze nouvelles espèces ont été décrites par le concept de taxonogénomique.