Thèse soutenue

Etude de différents protocoles d’exercice chez la souris et dans un modèle préclinique de lésion médullaire cervicale

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Auteur / Autrice : Isley de Jesus
Direction : Marcel Bonay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Soutenance le 14/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Handicap neuromusculaire : physiopathologie, biothérapie et pharmacologie appliquées (Versailles ; 2015-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sport, mouvement, facteurs humains (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Siegler
Examinateurs / Examinatrices : Anne Charloux, Laurent Plantier, Yves Fromes, Ana Ferreiro
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Charloux, Laurent Plantier

Mots clés

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Résumé

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Un bon état de santé diminue le risque de maladies et de blessures. La pratique de l'exercice physique d’intensité modérée apporte beaucoup de bénéfices pour lutter contre les maladies chronique évitables. En revanche, lorsque l'exercice physique est réalisé de manière trop intense, il comporte autant de risques pour la santé que la sédentarité absolue. L’inactivité physique peut être imposée par un accident pour une part non négligeable de la population. C'est le cas de personnes avec un handicap moteur à la suite d’une lésion médullaire. Dans le cas d’une lésion médullaire au niveau cervical, une insuffisance motrice et une hémiplégie diaphragmatique du côté de la lésion sont toujours présentes. Ainsi, mes travaux de thèse ont consisté à étudier l’intérêt de l’exercice physique avec deux objectifs : 1) utiliser un programme d’exercice physique modéré après traumatisme de la moelle épinière cervicale chez la souris pour déterminer son effet au niveau de la récupération fonctionnelle respiratoire et motrice ; et, 2) investiguer l’impact de l’exercice physique intense sur les réponses inflammatoires dans le tissu musculaire et les défenses antiinfectieuses respiratoires chez la souris saine. Dans la première partie de ces travaux de thèse a consisté faire une étude sur le rôle d’un programme d’entrainement physique de faible intensité de 6 semaines dans la physiopathologie de la lésion médullaire haute chez la souris. Pour cela, nous développons un modèle d'hémisection spinale cervicale entrainant une insuffisance motrice et respiratoire chez la souris dans le but d'étudier les mécanismes impliqués dans la restauration après lésion. Nos données montrent que l'entrainement physique de faible intensité pourrait être une bonne stratégie non invasive afin de maintenir la plasticité des muscles locomoteurs et respiratoires après une lésion de la moelle épinière cervicale. Cependant, 6 semaines d'exercice de faible intensité n’améliorent pas l’activité électromyographique du diaphragme affecté et n’aboutissent pas à la récupération fonctionnelle respiratoire. Nous avons émis l’hypothèse de l’implication de la voie du facteur de transcription Nrf2. Des données disponibles dans la littérature montrent que le Nrf2 participe à la récupération motrice dans des modèles de contusion chez le rat blessé médullaire. En revanche, l’effet de Nrf2 dans des modèles d’hémisection au niveau cervicale n’avait pas encore été investigué. Nos résultats préliminaires montrent une tendance à une récupération minimale de la capacité des courses même à 51 jours après lésion dans le groupe Nrf2 KO sédentaires. Après 6 semaines d'entrainement, la capacité de course était plus élevée dans les groupes entraînés y compris dans le groupe entrainé Nrf2 KO. La récupération de l’activité éléctromyographique diaphragmatique chez la souris Nrf2 KO sédentaire se montre limitée en comparaison avec les souris sauvages sédentaires. En contrepartie, dans le groupe Nrf2 KO soumis à 6 semaines d’exercice physique modérée, nous observons une tendance d’une meilleure récupération fonctionnelle respiratoire. Dans la deuxième partie de ces travaux de thèse, nous avons pu établir un protocole d’exercice suffisamment stressant au niveau de la capacité physique pour engendrer une altération de la réponse bactéricide des macrophages alvéolaires. D'autres expériences sont nécessaires pour déterminer à quels temps l’inflammation induite par ce protocole d’exercice pourrait s’installer dans les muscles squelettiques. L’ensemble de nos résultats suggère que l’utilisation de l’exercice physique est une bonne stratégie pour investiguer les mécanismes d’adaptation au stress dans des situations physiologiques et pathologiques.