Rôle des facteurs anthropométriques et métaboliques dans la survenue du cancer de la prostate
Auteur / Autrice : | Céline Lavalette |
Direction : | Florence Menegaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique - épidémiologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bénédicte Stengel |
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Heude, Marie-Elise Parent | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Heude, Marie-Elise Parent |
Mots clés
Résumé
L’obésité, le diabète ainsi que le syndrome métabolique ont été associés à la survenue de plusieurs cancers. Néanmoins, le rôle de ces facteurs dans la survenue du cancer de la prostate est encore largement discuté. En effet, de nombreuses études ont montré des résultats divergents quant au rôle de l’obésité mesurée par l’indice de masse corporelle (IMC) et le cancer de la prostate, même si certaines études ont mis en évidence un rôle de l’obésité pour les cancers de la prostate agressifs. En revanche, des associations positives ont été rapportées avec le tour de taille ou le rapport taille/hanche, indicateurs reflétant plus spécifiquement une obésité abdominale. Dans les facteurs métaboliques, le diabète a été associé négativement au cancer de la prostate alors que le syndrome métabolique était associé positivement au cancer de la prostate. Dans ce contexte, nous avons étudié le rôle des facteurs anthropométriques et métaboliques dans le risque de cancer de la prostate à partir des données de l’étude cas-témoins EPICAP, incluant 819 cas et 879 témoins. Un questionnaire standardisé a permis de recueillir des informations détaillées sur l’historique du poids au cours de la vie ainsi que les antécédents personnels de maladies métaboliques. Des mesures anthropométriques ont été réalisées par des infirmières de recherche clinique au moment de l’entretien en face à face. Nous n’avons pas observé d’association entre l’IMC et le cancer de la prostate quelle que soit l'agressivité du cancer. En revanche, nous avons mis en évidence une augmentation du risque chez les hommes ayant une obésité abdominale, association plus prononcée pour les cancers agressifs. L’étude des trajectoires de poids au cours de la vie a montré que le surpoids ou l’obésité au cours de la vie étaient associé au cancer de la prostate agressif. Malgré une absence d’association entre le diabète et le cancer de la prostate, une association inverse significative a été observée avec la durée du diabète. Nous n’avons pas mis en évidence d’association entre le syndrome métabolique et le cancer de la prostate. Nos résultats renforcent l’hypothèse d’un lien entre l’obésité abdominale et le risque de cancer de la prostate, particulièrement pour les cancers agressifs. Ces résultats pourraient contribuer à l’identification de nouveaux facteurs de risque modifiables pour le cancer de la prostate pouvant être accessibles à la prévention.