Thèse de doctorat en Santé publique - recherche clinique
Sous la direction de Pierre Blanchard.
Soutenue le 23-11-2020
à université Paris-Saclay , dans le cadre de École doctorale Santé Publique , en partenariat avec Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) (laboratoire) et de Faculté de médecine (référent) .
Le jury était composé de Florence Huguet, Agnès Dechartres, Eric Deutsch, Haitham Mirghani, Silvy Laporte-Simitsidis.
Les rapporteurs étaient Florence Huguet, Agnès Dechartres.
Les cancers des voies aéro-digestives supérieures, qu’ils soient des carcinomes épidermoïdes “classiques” ou des carcinomes indifférenciés du nasopharynx sont traités par des associations thérapeutiques en cas de maladie localement avancée. Le traitement loco-régional en est le socle, avec une chirurgie et/ou une radiothérapie. Cette radiothérapie peut être standard (66-70 Grays en 33-35 séances) ou avoir un fractionnement modifié (hyperfractionnement ou accélération). Une chimiothérapie est souvent associée à ces traitements, avec différents temps d’administration possible : en induction, en concomitant ou en adjuvant.De nombreux essais randomisés ont comparé différentes associations de traitements entre elles. Une méta-analyse en réseau permet une analyse groupée de tous ces essais randomisés, en utilisant les informations directes et indirectes disponibles pour déterminer l’efficacité relative des traitements.L’objectif de cette thèse était la réalisation de méta-analyses en réseau de type fréquentiste en utilisant les données individuelles de trois méta-analyses classiques :- combinaison de deux méta-analyses pour les carcinomes épidermoïdes (MACH-NC et MARCH, 115 essais, 28 978 patients et 16 modalités de traitement)- une méta-analyse pour les carcinomes du nasopharynx (MAC-NPC, 28 essais, 8 214 patients et 8 modalités de traitement) ;avec l’utilisation de différents critères de jugement (survie globale, survie sans progression ou sans évènement, contrôle loco-régional et métastatique, décès liés ou non au cancer) et différentes mesures pour ces critères de jugement : hazard ratio et différence de survie moyenne restreinte.
Network Meta-Analysis and Head and Neck Cancer : Added Value of Analyzing Several Endpoints
Locally advanced head and neck cancers, whether “classical” squamous cell carcinomas or undifferentiated carcinomas of the nasopharynx, are treated by multimodality therapy. Loco-regional treatment is the main therapy, with surgery and/or radiotherapy. This radiotherapy can be standard (66-70 Grays in 33-35 fractions) or can have a modified fractionation (hyperfractionation or acceleration). Chemotherapy is often associated to these treatments, with different timing: induction, concomitant or adjuvant.Several randomized trials have compared different combinations of treatments. A network meta-analysis allows performing a pooled analysis of all these randomized trials, using the direct and indirect information available to determine the relative efficacy of the treatments.The objective of this doctoral thesis was to perform frequentist network meta-analyses using individual patient data from three standard meta-analyses:- combination of two meta-analyses for squamous cell carcinomas (MACH-NC and MARCH, 115 trials; 28,978 patients and 16 modalities of treatment);- one meta-analysis for nasopharyngeal carcinomas (MAC-NPC, 28 trials; 8,214 patients and 8 modalities of treatment);with different endpoints (overall survival, progression-free or event-free survival, locoregional and metastatic control, cancer-related or non-cancer-related deaths) and different measures for these endpoints: hazard ratio and restricted mean survival time difference.
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