Thèse soutenue

Développement de Chlorella vulgaris et de Saccharomyces cerevisiae en cultures immobilisées

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Auteur / Autrice : Jing Zhang
Direction : Benoît Fiorina
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés
Date : Soutenance le 16/07/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mécaniques et énergétiques, matériaux et géosciences (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de génie des procédés et matériaux (Gif-sur-Yvette, Essonne)
référent : CentraleSupélec (2015-....)
Jury : Président / Présidente : Filipa Lopes
Examinateurs / Examinatrices : Nelly Henry, Jean-Philippe Steyer, Jérémy Pruvost, Patrick Perré
Rapporteurs / Rapporteuses : Nelly Henry, Jean-Philippe Steyer

Résumé

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Chlorella vulgaris (C. vulgaris) est un organisme modèle qui présente un potentiel commercial élevé dans le domaine de l'alimentation et de l'énergie, avec une faisabilité prouvée de cultures sous forme de biofilms et de co-culture de levures/microalgues pour la valorisation in situ du CO2 dans les processus biotechnologiques. Ce travail de doctorat se concentre sur les colonies immobilisées dans des cultures pures ou mixtes. Il vise une meilleure compréhension des interactions au sein des colonies et entre colonies, avec pour objectif ultime de comprendre et d'optimiser les co-cultures.Pour atteindre ces objectifs, un protocole complet et des dispositifs expérimentaux innovants ont été développés, notamment des techniques d'inoculation, des dispositifs de culture immobilisée avec capteurs de gaz, l'imagerie 3-D à l'aide d'un microscope à lumière structurée, le traitement d'images, un bilan gazeux calibré et l'analyse des données. Des précautions ont également été prises concernant les conditions d'incubation, la détermination de la masse sèche, la concentration en glucose, la taille et la densité des cellules.Tout d'abord, le développement de colonies uniques de C. vulgaris a été étudié dans des conditions hétérotrophes. Sur la base du modèle biologique proposé pour la dynamique de croissance en hauteur et en rayon, nous avons conclu que les colonies se développaient à un taux constant dans la direction horizontale et à un taux décroissant dans la direction verticale. Ces tendances sont cohérentes avec les effets cumulés de la disponibilité du glucose et de l'oxygène. Une calotte sphérique décrit le mieux la forme des colonies pendant la période de croissance. L'interaction intraspécifique de C. vulgaris a été étudiée en faisant croître plusieurs colonies sur la même plaque à des distances de initiales différentes : 1,5 mm, 3 mm et 15 mm. Aucun effet significatif de la coalescence des colonies n'a été observé sur les taux de croissance en rayon et en hauteur.Ensuite, l'effet de la lumière a été testé de deux manières : présence de lumière durant toute la culture et exposition à la lumière après une première période hétérotrophe. La forme de la colonie est significativement affectée par le mode de culture : la colonie en croissance hétérotrophe garde une calotte sphérique, tandis que la colonie en croissance mixotrophe atteint une forme cylindrique, en raison d'une croissance radiale presque complètement arrêtée après quelques jours. Grâce au dispositif de mesure des gaz, les données brutes ont été analysées à l'aide d'une équation de bilan gazeux pour obtenir les termes source biologique d'O2 et de CO2. Le rapport de masse du gaz sur la masse sèche de la cellule a été déterminé pour les différentes conditions de croissance. Une synergie est mise en évidence entre la photosynthèse au sommet de la colonie et l’hétérotrophie à la base.L'interaction inter-espèces de C. vulgaris et S. cerevisiae a été étudiée à deux niveaux : au niveau des cellules dans la même colonie et entre colonies. Au niveau de la colonie, des colonies de C. vulgaris et de S. cerevisiae ont été inoculées avec deux distances de séparation initiales différentes (3 mm et 15 mm). Les colonies ont été observées en continu pendant un mois. Même si des recherches supplémentaires sont nécessaires, la croissance et l'interaction observées semblent s'expliquer principalement par le taux de croissance beaucoup plus élevé de la levure. Après avoir fusionné, les colonies de S. cerevisiae finissent par envelopper les colonies de C. vulgaris. Au niveau des cellules, les colonies mélangées de C. vulgaris et de S. cerevisiae ont été observées en 3D. En raison de leur croissance rapide, les cellules de S. cerevisiae finissent par dominer l'ensemble de la colonie, à l'exception de quelques cellules de C. vulgaris présentes au cœur de la colonie et sur le dessus. Les cellules de C. vulgaris cessent presque de croître lorsque les nutriments sont limités.