Thèse soutenue

Les violations de la Constitution Centrafricaine depuis 1958 valent-elles coups d'État ?

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Auteur / Autrice : Godfroy-Luther Gondje-Djanayang
Direction : Danielle Anex-Cabanis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Soutenance le 04/12/2020
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre toulousain d'histoire du droit et des idées politiques (Toulouse)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La République Centrafricaine, ancienne colonie Française, située au centre de l'Afrique se confronte de manière récurrente depuis 1958 aux phénomènes de coups d’État et de regain constitutionnel caractérisant le fonctionnement de ses institutions. Ravagée par des multiples crises militaro-politiques et institutionnelles comme la plupart des États Africains, le mode de dévolution du pouvoir politique dans ce pays s'exerce par la démonstration des armes. En règle générale, les coups d'État semblent triompher sur l'expression de la volonté générale. La démocratie participative qui est un élément permettant au peuple de participer à la prise de décision ne représente qu’une doctrine inopérante. Malgré le vent de la démocratisation qui a soufflé en Afrique dans les années 1990, permettant aux institutions africaines d'accéder aux pluralismes politiques, force est de constater que la République centrafricaine continue de basculer depuis 1958 dans une crise institutionnelle. L'inexpérience démocratique, les coups d'État et la confiscation du pouvoir public, la mauvaise gouvernance, l'absence de l’État de droit, puis l'existence des régimes totalitaires sont les maux désacralisant le système institutionnel de ce pays. Toutefois, le mimétisme constitutionnel et les conséquences de la colonisation ont aussi impacté sur le processus de la démocratie en Afrique. Il serait évident que la crise de l’inexistence de l’État de droit en République centrafricaine symbolisera le noyau dans cet emballage juridique et politique, ce qui laisse entrevoir que l’inapplicabilité des textes constitutionnels marquée par la culture des coups d’État va servir à établir la répercussion de ce galvaudage constitutionnel.