Voyage réel et métaphorique dans l’œuvre de Théophile Gautier
Auteur / Autrice : | Ji Eun Hong |
Direction : | André Guyaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 02/10/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paolo Tortonese |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Girard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Paolo Tortonese, Alain Guyot |
Résumé
Voyages réels et métaphoriques dans l’œuvre de Théophile Gautier envisage la richesse sémantique de la notion de voyage dans l’intégralité de l’œuvre de Gautier, de la presse au roman, du livret de ballet au récit fantastique, des enthousiasmes de jeunesse aux déambulations désabusées dans le Paris de la Commune. Le voyage réel ou imaginaire se doit d’être « hors barrières ». La thèse étudie cette « extra-vagance » de Théophile Gautier aussi bien dans ses itinéraires géographiques que dans ses excursions culturelles et savantes. La singularité de cette thèse tient dans sa démonstration qu’une même dynamique, fondée sur la figure du paradoxe, anime toute l’œuvre. Rêveries au coin du feu et voyages au bout du monde, observation de la nature et écriture de critique d’art, toutes ces excursions obéissent au même mouvement sinueux. Tout comme les pays visités, les arts et les sciences constituent des espaces métaphoriques que Gautier parcourt en multipliant les détours. Le domaine fantastique correspond aussi à cette double exigence, en favorisant des allers-retours entre l’ordinaire et l’extraordinaire. L’étrange se cache déjà au sein du familier, le naturel contient en germe une dimension surnaturelle. La thèse démontre, en sondant les différents genres littéraires explorés par l’auteur, que les formulations oxymoriques constantes n’expriment pas une impossibilité, mais proposent au contraire une nouvelle voie, celle de la réalité du rêve. Une logique préside ainsi à l’esthétique erratique du vrai travailleur et faux dilettante qu’est Théophile Gautier. La présente thèse propose donc une clef de lecture des paradoxes multipliés sur ces trajectoires en zigzags.