Auteur / Autrice : | Marie Gueden |
Direction : | José Moure |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cinéma et audiovisuel |
Date : | Soutenance le 30/06/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Durafour |
Examinateurs / Examinatrices : Antonio Somaini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Le Forestier, Laurent Guido |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Traditionnellement associée en histoire de l’art et en esthétique à l’expression du mouvement, la forme serpentine condense en elle différents concepts et traditions. Connaissant une postérité vive, renouvelée et polymorphe dans la deuxième moitié du XIXe siècle où elle est qualifiée d’« image du mouvement », elle rencontre à la fois paradoxalement et selon certaines modalités le cinéma émergent lors du « moment Marey » et des « attractions serpentines » comme série culturelle. Entre les années 1910 et 1930-40 se dessinent trois approches de la « vertu serpentine de la “pellicule” » (selon l’expression de D’Annunzio à propos de Cabiria) comme vocable cinématographique esthétique, qui correspondent à trois aires géographiques que cette thèse étudie : dans une voie diffuse, plastique, lyrique, et avec des affinités bergsoniennes en Europe (France et Italie) ; dans une « voie Hogarth », d’ordre picturesque et démocratisée de la « ligne de beauté » aux États-Unis ; et d’après une conception du tableau comme scène entre contexte culturel et réception personnelle, en Russie chez Eisenstein qui fait de la ligne serpentine une forme matrice mais aussi limite érigée en méthode du cinéma. Aux débuts du cinéma et dans ces trois approches, cette image du mouvement rencontre l’image animée et l’image en mouvement, où elle est tout à la fois un schème ou diagramme, une vue intérieure, une image matérielle, une formule d’image mais aussi une image rhétorique, acquérant le statut de forme filmique à partir d’écrits théoriques et critiques du cinéma, engageant tant la conception et la modélisation du mouvement, que le cadre, le montage et la continuité attentionnelle, ou encore certains procédés techniques.