Variation des teneurs en glucides et régulation des niveaux relatifs de transcrits du gène du transporteur de saccharose LpSUT1 par les glucides et en réponse à la modulation des relations sources-puits chez le ray-grass anglais (Lolium perenne L)
Auteur / Autrice : | Hans Lone Sang |
Direction : | Marie-Pascale Prud'homme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions |
Date : | Soutenance le 18/12/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ecophysiologie végétale, agronomie et nutritions NCS (Caen ; 2000-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Dinant |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Pascale Prud'homme, Nathalie Pourtau, Soulaïman Sakr, Nathalie Noiraud-Romy, Frédéric Meuriot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Pourtau, Soulaïman Sakr |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Chez le ray-grass anglais, espèce fourragère prédominante des prairies Normandes, il existe des transporteurs de saccharose (LpSUTs) responsables du transport latéral de ce composé pour permettre son chargement dans le phloème dans les tissus sources de carbone ou son déchargement dans les tissus puits. Ces transporteurs sont d’excellents candidats pour la gestion fine et efficace de la distribution des ressources glucidiques de la plante, notamment en réponse aux variations de l’environnement. Les caractéristiques biochimiques et la localisation tissulaire spécifique du transporteur LpSUT1 suggèrent qu’il est le principal responsable du transport latéral du saccharose.Nous avons cherché à moduler la disponibilité du saccharose en perturbant les relations sources et puits des tissus par des facteurs abiotiques (e.g. cycle nycthéméral) et biotiques (e.g. pulvérisation de bactéries au niveau de la phyllosphère). Dans ces deux conditions, l’expression du gène LpSUT1 dans les organes sources que sont les limbes est peu affectée, malgré une perturbation importante des teneurs en saccharose. L’apport de glucides, d’analogues structuraux et d’un inhibiteur de l’activité de l’hexokinase à des limbes excisés montre que le saccharose reste cependant un signal glucidique capable d’augmenter l’expression transcriptionnelle de LpSUT1. Le glucose est aussi un signal qui module négativement l’expression de LpSUT1 quand il est perçu par l’hexokinase, et positivement lorsqu’il est perçu indépendamment de cette dernière. Un excès de saccharose et de glucose apoplasmique pourrait être détecté au niveau membranaire ce qui régulerait positivement l’expression du gène LpSUT1 pour augmenter l’importation du saccharose vers le cytoplasme. A l’inverse, l’accumulation cytoplasmique de glucose provoquerait l’inhibition de l’expression du gène LpSUT1 pour y limiter l’accumulation de glucides.La régulation transcriptionnelle du gène LpSUT1 fait appel à des voies de signalisation complexes, sensibles en partie aux signaux glucidiques, mais d’autres LpSUTs et facteurs de régulation devront encore être identifiés pour mieux comprendre les enjeux du transport de saccharose dans la gestion du carbone chez le raygrass anglais.