Thèse soutenue

De la chanson à l'air à boire : histoire d'une pratique musicale singulière au XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Robin Bourcerie
Direction : Denis Herlin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 03/10/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Equipe de recherche : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie / IReMus
Jury : Président / Présidente : Youri Carbonnier
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Lecoutre, Laura Naudeix, Mathilde Vittu
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Madeleine Goulet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le présent travail porte sur le phénomène de société que sont la production, la diffusion et la réalisation des chansons et airs à boire au XVIIe siècle. Plusieurs angles d’analyse sont considérés : l’étude des formes poético-musicales, des thématiques poétiques, des réseaux de sociabilité qui gravitent autour de cette production artistique et enfin de la manière dont les pratiques qui encadrent la consommation de vin et de musique s’intègrent dans le paysage culturel français du XVIIe siècle. Ce travail pluridisciplinaire permet de mettre en lumière d’une part l’existence d’un patrimoine poético-musical unique qui se construit autour des univers de l’air profane français et du vin, et d’autre part l’expansion de cercles sociaux bachiques singuliers, qui évoluent en parallèle des cercles mondains, principalement dans les cabarets et aux tables d’hôtes aisés. Malgré la présence de codes et de coutumes spécifiques, la variété des lieux et le contexte de réalisation des pièces couplé à l’attractivité de musiques faciles d’accès – aux thématiques poétiques séduisantes qui s’inscrivent pleinement dans une « culture de l’enivrement » profondément enracinée – permettent à l’univers musical bachique de toucher un large public. Soutenues par de riches mécènes, les sphères des buveurs musiciens croissent au cours du XVIIe siècle et s’ouvrent à un auditoire de plus en plus diversifié allant jusqu’à toucher la gent féminine. D’abord très critiqué au début du siècle, ce véritable phénomène de société passe peu à peu dans les mœurs.