Le travail parental des mères d’élèves désignés en situation de handicap
Auteur / Autrice : | Gabrielle Auguste |
Direction : | Bernadette Tillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 23/06/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) |
Résumé
Le Projet Personnalisé de Scolarisation est mis en œuvre par l’institution scolaire française. Il permet la mise en œuvre de compensations et d’orientations spécifiques pour un public ciblé, les élèves que l’institution désigne « en situation de handicap ». Les Équipes de Suivi de Scolarisation (les parents, l’enseignante-référente, les professionnels de l’école et ceux du soin) se chargent de sa mise en œuvre.Une enquête ethnographique a été mobilisée, associant entretiens au domicile des parents et observations au sein d’une école. Il apparaît que l’école continue à se référer aux catégories médicales pour fixer des compensations scolaires, tout en s’inscrivant dans une approche plus globale de la situation de l’élève. En outre, le PPS introduit un changement majeur quant à la place faite aux « parents ». Leur participation constitue un véritable travail renvoyé et mobilisé avant tout par les mères. Afin de favoriser l’inclusion de leur enfant, elles en viennent à investir l’approche médicale proposée, à assurer le lien entre les professionnels ou encore à adapter leur vie familiale et professionnelle. Au titre de la responsabilité parentale, l’institution scolaire délègue certaines tâches aux mères. Or, leur position dominée au sein de la division du travail éducatif les amène à résister à l’institution, à négocier avec les autres acteurs et à mobiliser les ressources sociales requises. Par ailleurs, les mères restent tributaires des relations interindividuelles qu’elles entretiennent avec chacun(e) des professionnel(les). Les mères n’accèdent pas toutes à la même reconnaissance à participer aux adaptations de la trajectoire scolaire de leur enfant.