Thèse soutenue

Etude des mécanismes de déformation d'un glissement-coulée par une approche multi-méthodes

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Auteur / Autrice : Sylvain Fiolleau
Direction : Denis JongmansGuillaume Chambon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Univers et de l'Environnement
Date : Soutenance le 10/11/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la Terre (Grenoble, Isère, France ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Paul
Examinateurs / Examinatrices : Claudia Meisina
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Mangeney, Michel Jaboyedoff

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les mouvements de terrain affectant les matériaux argileux constituent un risquemajeur au niveau des infrastructures et des populations, avec des épisodes de réactivation soudains pouvant conduire à des mouvements rapides de type coulée. Ce travail de thèse s’intéresse à comprendre les différents mécanismes de réactivation et de déformation dans un glissement de ce type, en étudiant les transferts de masse dans un matériau présentant un comportant solide au niveau de l’escarpement sommital et de type coulée à la base.Le site d’étude est le glissement d’Harmalière (Trièves, Alpes françaises), constitué d’argiles glaciolacustres. Depuis l’évènement majeur de mars 1981 qui a emporté 45 ha, ce glissement a connu de nombreux épisodes de régression avec un taux moyen de 5 m/an au niveau de l’escarpement principal et des transferts de masse de plusieurs millions de m3. L’étude s’est appuyée sur une approche multi-méthodes, combinant des techniques de télédétection (images satellites, LiDAR, GNSS, drone), géophysiques et mécaniques.Dans une première partie, une analyse des évènements récents (à partir de 2016) a permis de décrire et quantifier les différents transferts de masse lors des réactivations. Dans une seconde partie, une étude plus approfondie des réactivations en tête de glissement a été réalisée. Tout d’abord, une étude du bruit de fond sismique enregistré en continu pendant les 4 mois précédant la rupture d’un bloc en tête de glissement a été effectuée. Cinq paramètres sismiques ont été suivis (le nombre cumulé d’évènements, l’énergie sismique, la fréquence de résonance, les variations de vitesse de l’onde de Rayleigh et le coefficient de corrélation associé) et ont tous montré un signal précurseur avant la rupture. Ensuite, une étude préliminaire a été réalisée sur l’évolution des propriétés mécaniques d’une couche de faible résistance mécanique mise en évidence au niveau de l’escarpement sommital. Dans une troisième partie, les mécanismes de dégradation du matériau menant à son écoulement ont été explorés à partir d’une approche mécanique et d’imagerie par drone. L’approche mécanique a permis d’étudier l’évolution spatiale des propriétés géotechniques du matériau argileux dans le glissement. L’imagerie drone a été utilisée pour suivre l’évolution des blocs d’argile dans la partie supérieure du glissement et quantifier la vitesse de dégradation du matériau.