Thèse soutenue

Couleur et technique des cercueils à fond jaune de la 21e dynastie égyptienne : de l’origine des pigments à leur altération (LuxOr).

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Auteur / Autrice : Lucile Brunel-Duverger
Direction : Nancy Brodie-Linder
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie - Cergy
Date : Soutenance le 25/09/2020
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Chimie Biologique-LCB (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Fondation : Fondation des Sciences du Patrimoine
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nancy Brodie-Linder, Ludovic Bellot-Gurlet, Florence Porcher, Pascal Griesmar, Yvan Coquinot, Hélène Guichard
Rapporteurs / Rapporteuses : Ludovic Bellot-Gurlet, Florence Porcher

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les cercueils égyptiens dits « à fonds jaunes » de la XXIe Dynastie (1100 av. J.C.) représentent un large fond muséal à travers le monde. Grâce aux approches iconographique, stylistique et archéométrique des collections de musées européens, le Vatican Coffin Project cherche à identifier des ateliers de production. Un protocole commun multi-échelle et multi-spectrale a été développé au C2RMF et appliqué à un corpus d’objets appartenant aux collections du Département des Antiquités Égyptiennes du musée du Louvre. Il a révélé un schéma général de mise en couleur, dont certaines variations au sein de ce schéma peuvent être considérées comme d’éventuelles signatures d’ateliers de production. La position de l’orpiment (As2S3) dans la stratigraphie ainsi que la recette de la couche de polychromie verte sont celles ici développées.L’orpiment, sulfure d’arsenic jaune, se retrouve à diverses étapes de la mise en couleur : le fond jaune et/ou dans la couche finale de vernis. L’observation des objets permet d’obtenir une première information superficielle, quand celle des coupes stratigraphiques n’en donne qu’une ponctuelle. Par le couplage de plusieurs techniques in-situ, non-invasive, non-destructive, il a été possible d’obtenir des informations sur la répartition en 3D de ce matériau sur une zone plus représentative de l’objet étudié.Les couches vertes, quant à elles, couvrent une large gamme de couleurs malgré des compositions élémentaires relativement homogènes, témoignant d’un mélange de matériaux similaires dans des proportions différentes. Au-delà de la variabilité de teintes, plusieurs marqueurs supposent que les phases à base de cuivre aujourd’hui présentes sont les produits de plusieurs réactions pouvant être dues par l’artisan lui-même mais aussi par le temps. Par la compréhension des mécanismes réactionnels ayant eu lieu au sein des couches vertes, il est recherché la nature originelle des matériaux ayant été employés et ainsi déterminer les recettes de fabrication.Le faisceau d’informations rassemblées par les études égyptologiques et matérielles permet d’affiner la connaissance de ce corpus et, peu à peu, d’établir des critères matériels représentatifs de groupes techniques. La fine connaissance de cette production artisanale, permet ainsi d’éclairer le contexte social, religieux et politique qui l’a vu naître.