Thèse soutenue

Bases moléculaires et cellulaires de l'établissement d'un patron dans un épithélium de vertèbre

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Auteur / Autrice : Alexandre Chuyen
Direction : Andrea Pasini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie du développement
Date : Soutenance le 18/11/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM)
Jury : Président / Présidente : Sophie Chauvet
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Röder, Marc Billaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Gauthier-Rouvière, Roberto Mayor

Résumé

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Si le rôle des réseaux de gènes dans la formation de patrons cellulaires réguliers lors du développement est bien compris, comment des tels patrons émergent de comportements cellulaires individuels reste obscur. Au cours du développement de l'épiderme de l'amphibien Xenopus laevis, les cellules multiciliées (MCCs), nées dans une couche épithéliale interne, s’intercalent aux jonctions entre au moins trois cellules de la couche externe selon une règle de non-contiguïté, générant un patron de distribution semi-régulier. Durant ma thèse, j’ai étudié les mécanismes contrôlant la distribution des MCCs. Dans la couche interne les MCCs sont distribués en amas irréguliers qui se dispersent progressivement. Par modélisation mathématique, j’ai montré que la répulsion mutuelle des MCCs et leur affinité avec les membranes cellulaires de la couche externe suffisent pour récapituler une distribution régulière. La vidéomicroscopie confocale a démontré que les MCCs se séparent par un mécanisme d’‘inhibition de contact’ et se dirigent vers les jonctions extracellulaires, les deux phénomènes étant dépendants du remodelage du cytosquelette d'actine. J’ai ensuite montré que des altérations de la voie de signalisation Scf/Kit perturbent la distribution régulière des MCCs, suite à la perte de répulsion mutuelle, à des défauts de réorganisation de l'actine et à une affinité réduite pour les jonctions extracellulaires. Une forme soluble de Scf est responsable du phénomène de répulsion, tandis qu’une forme associée à la membrane de cellules de la couche externe contrôle l’affinité. Ainsi, un seul système de signalisation peut mettre en œuvre une structuration auto-organisée à grande échelle.