Du gène à l'écosystème : une étude intégrative des polysaccharides dépolymérases associés aux virus marins
Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Mocaër |
Direction : | Anne-Claire Baudoux, Nathalie Simon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptation et diversité en milieu marin (Roscoff, Finistère ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Claquin |
Examinateurs / Examinatrices : François Thomas, Claire Geslin, Christian Tamburini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Zoe Worden, Rob Lavigne |
Résumé
Les virus constituent une force motrice pour le fonctionnement des écosystèmes marins. En tuant leur hôte par lyse cellulaire, ils influencent la diversité microbienne et les cycles biogéochimiques globaux. Dans cette étude, je me suis intéressé à l’implication des polysaccharide dépolymérases (ou EPS dépolymérases) associées aux virus de bactéries (phages) dans la régulation des activités virales et leurs conséquences sur la biogéochimie océanique. Ces enzymes confèrent aux phages la faculté de dégrader les exopolysaccharides (EPS) excrétés par leurs hôtes avant d’atteindre leurs récepteurs membranaires. Nous avons étudié de façon intégrative, du gène à l’écosystème, les EPS dépolymérases associées à 2 phages modèles (Podoviridae). Une combinaison d’approches a révélé que les gènes codant pour ces activités sont génétiquement éloignés des séquences connues. Une étude approfondie de l’une de ces enzymes (Dpo31, associée au phage de Cobetia marina) suggère son appartenance aux glycoside hydrolases et révèle une architecture moléculaire nouvelle. De plus, une expérience en microcosme a montré que les dépolymérases virales réduisent la biodisponibilité des EPS et participent à la production de matière réfractaire dans le milieu naturel. Compte tenu de la prédominance des virus dans l’océan, ce processus jusqu'ici négligé pourrait avoir des implications biogéochimiques importantes.