La construction des personnages de philosophes dans la littérature grecque du Haut-Empire
Auteur / Autrice : | Marine Glénisson |
Direction : | Alain Billault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 07/12/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Demont |
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Jouanno | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Gotteland, Estelle Oudot |
Résumé
Les personnages de philosophes sont nombreux dans les textes à l’époque impériale, et donnent lieu à des représentations variées chez les écrivains. L’importance des philosophes à l’époque impériale n’est plus à démontrer : ils sont au carrefour de toutes les connaissances, terrestres et célestes, sont liés au pouvoir et font partie de la vie quotidienne des habitants des cités de langue grecque. Ils sont emblématiques de l’hellénisme, une identité fondée sur l’éducation. Le présent travail étudie la position nodale de ces personnages à travers leur récurrence et les modalités de leur représentation dans les textes, afin de comprendre comment une même figure, au-delà de l’effet de répétition qui émane de la multiplicité des occurrences, propose moins une définition du philosophe que ne le pose comme un problème permettant de penser le monde dans lequel vivent les écrivains. Les personnages de philosophes se révèlent un outil fécond pour nourrir une réflexion, illustrer un point de vue, revendiquer une identité ethnique ou culturelle, une supériorité dans le champ de la connaissance. La mise en scène des personnages, jamais exempte d’ambiguïté, dévoile que chaque philosophe potentiel pourrait bien n’être que l’usurpateur d’un titre prestigieux, un sophiste, figure vide qui, comme chez Platon, prend l’apparence du philosophe. Ce travail a ainsi permis de mettre en avant toutes les facettes d’une représentation porteuse de sens dans des textes d’origine et de portée diverses, mais aussi les moyens par lesquels, par le biais de représentations quasi standardisées, la notion de philosophe est posée comme un outil pour penser le monde contemporain et les débats qui l’animent.