Thèse soutenue

Potentiel thérapeutique de l'activation du récepteur nucléaire PPARgamma dans la myélofibrose

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Auteur / Autrice : Juliette Lambert
Direction : Stéphane ProstPhilippe Rousselot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Thérapie génique et contrôle de l'expansion cellulaire (Université Paris XI - Paris Sud, Fontenay aux roses)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : François Delhommeau
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Prost, Philippe Rousselot, François Delhommeau, Valérie Ugo, Bruno Cassinat, Isabelle Plo, Heriberto BRUZZONI-GIOVANELLI
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Ugo, Bruno Cassinat

Résumé

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La myélofibrose primitive (MFP) est un néoplasme myéloprolifératif (NMP) classique BCR-ABL négatif associé à une forte altération de la qualité de vie et à une augmentation de la mortalité. Les traitements conventionnels réduisent les symptômes mais ont peu d’effet sur l’histoire naturelle de la maladie. La MFP résulte d’interactions complexes entre le développement du clone hématopoïétique malin, l’installation d’un contexte inflammatoire et le remodelage du microenvironnement médullaire. Chacun de ces axes est une cible thérapeutique potentielle. Dans ce travail, nous avons évalué le potentiel thérapeutique de l’activation de PPARγ dans trois modèles murins de myélofibrose et nous montrons que les ligands de PPARγ permettent d’améliorer les paramètres hématologiques et histologiques en rapport avec l’installation du phénotype de myélofibrose. Chacun des axes de la physiopathologie a ensuite été exploré. Les ligands de PPARγ ont une action anti-proliférative sur le clone malin, tant dans les modèles murins de NMPs que dans les cellules JAK2V617F de lignée et dans les progéniteurs hématopoïétiques issus de patients atteints de NMPs. Le traitement atténue également l’hyperleucocytose associée au phénotype inflammatoire des NMPs et modifie la transcription de gènes de l’inflammation. Enfin, les ligands de PPARγ ont un effet protecteur sur le stroma médullaire, dépendant de la capacité de PPARγ à contrecarrer la voie de signalisation du TGF-β1, cytokine majeure du développement de la fibrose médullaire, par déplacement du cofacteur de transcription p300 de la voie du TGF-β1 vers la voie PPARγ. Par son action sur les trois composantes de la physiopathologie, l’activation de PPARγ constitue une cible thérapeutique pertinente dans la prise en charge de la MFP.