Thèse soutenue

Caractérisation de vecteurs lentiviraux pseudotypés par les syncytines murines et de leurs cibles cellulaires in vitro et in vivo

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Auteur / Autrice : Youna Coquin
Direction : Anne Galy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Approches génétiques intégrées et nouvelles thérapies pour les maladies rares (Evry, Essonne) - Approches génétiques intégrées et nouvelles thérapies pour les maladies rares / INTEGRARE
établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Schwartz
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Schwartz, Els Verhoeyen, Christophe Sirac, Yves Gaudin, Anne Dupressoir
Rapporteurs / Rapporteuses : Els Verhoeyen, Christophe Sirac

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les vecteurs lentiviraux (LV) de thérapie génique sont des particules recombinantes qu'il est possible de pseudotyper avec diverses glycoprotéines d'enveloppe afin de modifier l'adressage cellulaire ou leurs propriétés immunogéniques. Mon travail de thèse a exploré l'hypothèse que la VSVG, la glycoprotéine d'enveloppe la plus utilisée pour pseudotyper les LV, puisse être remplacée par des protéines cellulaires afin d'obtenir des particules bien tolérées et administrables in vivo. J'ai utilisé les syncytines murines, qui sont des glycoprotéines d'origine rétrovirale endogène et qui ont des propriétés fusogéniques et un potentiel immunosuppressif. Mes résultats ont montré la possibilité de produire des LV pseudotypés par les syncytines murines A et B. Les particules ainsi produites (LV-SynA et LV-SynB) sont infectieuses en présence d'un adjuvant de transduction et présentent une forte capacité à transduire les lymphocytes B murins in vitro. Les vecteurs LV-Syn sont capables de transduire des lymphocytes B quiescents, ainsi que des cellules précurseurs des lymphocytes B issus de moelle osseuse de souris. L'administration de LV-SynA in vivo chez la souris par voie intraveineuse permet d'observer un transfert de gène stable. Un signal est observé dans la rate et plus particulièrement dans les lymphocytes B au niveau des centres germinatifs, en accord avec les résultats obtenus in vitro. Mes travaux confirment donc, et étendent, les observations préalables du laboratoire sur la transduction de lymphocytes B naïfs humains avec les syncytines humaines, et suggèrent un fort tropisme des syncytines en général pour les lymphocytes B. Par ailleurs, mes résultats montrent qu'in vivo, le poumon est également ciblé par les LV-SynA, en accord avec l'expression récemment identifiée du récepteur à la syncytine A, Ly6e, dans cet organe. Il semble que le transfert de gène puisse être obtenu dans l'épithélium alvéolaire et il est possible de transduire des cellules primaires épithéliales pulmonaires humaines avec les LV-Syn in vitro. Globalement, mes résultats montrent une nouvelle perspective d'interaction entre les syncytines et le système immunitaire à travers la transduction des lymphocytes B. Mes résultats permettent également d'envisager de nouvelles perspectives pour le transfert de gène dans le poumon in vivo et pour développer de nouvelles approches de thérapie génique par voie systémique.