Kalínago. Français et amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle
Auteur / Autrice : | Benoît Roux |
Direction : | Bernard Grunberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation |
Date : | Soutenance le 13/09/2019 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (HABITER) Espace Politique et aménagement |
Jury : | Président / Présidente : Éric Roulet |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Grunberg, Benoît Bérard, Stéphen Rostain, Corinne Lisette Hofman, Giovanni Pizzorusso | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Bérard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’histoire des expansions européennes est peuplée d’ethnonymes dont l’évocation seule suffit à figurer les confins de la civilisation et à résumer les espoirs déçus des empires coloniaux. Autant de noms exotiques que l’on prononce, tels des emblèmes de la résistance indigène opposée à tout effort de conquête. Caraïbes est de ceux-là qui, sitôt entrés dans les chroniques européennes, ont été érigés en légende. Or, au-delà des discours hérités et convenus, que savons-nous de ces Indiens, de leurs logiques, de leurs pratiques, de leurs représentations sociales, ou des relations qu’ils entretiennent avec les Français au XVIIe siècle ? À dire vrai, fort peu de choses. Ces questions, bien que sorties des mortes-eaux de l’histoire coloniale, n’ont suscité que peu d’intérêt. Elles n’ont été qu’effleurées dans des monographies insulaires, ou dans des ouvrages consacrés à l’occupation archéologique de l’archipel. C’est en écho à ce constat un peu trop vite entériné qu’a pris forme le projet d’écrire une histoire de la cohabitation entre Français et Caraïbes au XVIIe siècle. La présente recherche aspire donc non seulement à apporter un éclairage sur ce chapitre, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique. Aussi, souhaitons-nous que cette enquête, à l’intersection des histoires coloniales et indigènes, conduise à revoir nos grilles d’analyse, en tenant compte des réflexions développées par l’ethnologie et l’archéologie, afin d’éviter les écueils de l’histoire-récit. Les circulations et les échanges entre Indiens, Européens et Africains, où prime le facteur humain, seront par conséquent au cœur de l’intrigue.