Thèse soutenue

Etude des propriétés rhéologiques globales de la Terre à l'aune des observations VLBI
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Ibnu Nurul Huda
Direction : Christian BizouardSébastien Lambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire de Paris. Département d'astronomie fondamentale - Systèmes de Référence Temps Espace / SYRTE
établissement opérateur d'inscription : Observatoire de Paris (1667-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Lellouch
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bizouard, Sébastien Lambert, Véronique Dehant, Lucía Seoane Corral, Marianne Greff, Olivier de Viron, Nicolas Rambaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Dehant, Lucía Seoane Corral, Marianne Greff

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Depuis le début du vingtième siècle, l’observation des variations de rotation de la Terre par les techniques astro-géodésiques permet de dévoiler les propriétés rhéologiques globales de la Terre. En particulier, les paramètres des modes d'oscillation libre de l'axe de rotation, qui sont aussi des paramètres de résonance - reflètent les défauts d'élasticité de la Terre solide, la réponse de l’océan au forçage externe et les propriétés de la graine fluide, éventuellement du noyau solide. On peut obtenir de meilleures contraintes sur ces paramètres de résonance en confrontant le mouvement terrestre du pôle de rotation observé (mouvement du pôle) – et aussi la nutation en tant que mouvement du pôle en rétrograde diurne - à l’excitation modélisée qui le produit. Les propriétés rhéologiques de la Terre sont d'autant mieux déterminées que le mouvement du pôle (y compris dans la bande diurne) est observé précisément et l’excitation modélisée correctement. A l'heure actuelle, si la précision du mouvement du pôle est légèrement meilleure au delà de 2 jours, la meilleure reconstitution du forçage concerne la bande de nutation (la bande rétrograde diurne), car il est procède alors des marées gravimétriques luni-solaires, lesquelles sont modélisées avec une grande précision). C'est pourquoi notre travail est d'abord consacré à l'ajustement direct des composantes luni-solaires périodiques de la nutation à partir des retards du VLBI, puis à l'estimation des paramètres de résonances dans la fonction de transfert entre ces termes de nutation observés et ceux modélisés pour une terre rigide, lesquels reflètent le forçage luni-solaire. Les résultats obtenus confirme notamment le raccourcissement d’environ 40-50 jours de la période de résonance du mouvement du pôle dans la bande rétrograde diurne. Nous montrons comment cette diminution s'explique par la réponse dynamique des océans à la marée du pôle, laquelle est étudiée à l'aune des modèles de marées océaniques diurnes . Nous prédisons également un changement des paramètres de résonance du mouvement du pôle à proximité de la fréquence de résonance de la nutation libre du noyau; cette modification semble confirmée par la détermination de ces paramètres à partir des termes de nutation. Notre étude des paramètres de résonance s'étend au delà de la bande de nutation. D'une part, nous réexaminons l’estimation des paramètres de résonance du mouvement du pôle dans la bande saisonnière, dominée par l’oscillation de Chandler, en utilisant les derniers modèles hydro-atmosphériques. D'autre part, nous étudions la résonance du mouvement du pôle à la bande prograde diurne, où l’excitation est dominée par la marée océanique. Nous obtenons une période de résonance de l’ordre de 393 jours, corroboré par notre modélisation fondée sur les modèles de marée océanique. L'ensemble des résultats obtenus permet d'apporter des contraintes sur la dépendance en fréquence du nombre de Love et du nombre de Love océanique caractérisant respectivement la réponse de la Terre solide et des océans à un potentiel externe de degré 2.