Thèse soutenue

Agentivité conjointe lors des interactions homme-machine : comment concevoir des agents plus coopératifs?

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Auteur / Autrice : Aïsha Sahaï
Direction : Elisabeth Pacherie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance le 17/07/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Jean-Nicod (Paris) (2002-....)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Vercher
Examinateurs / Examinatrices : Elisabeth Pacherie, Jean-Louis Vercher, Magalie Ochs, Patrick Haggard, Aurélie Clodic, Bert Timmermans, Bruno Berberian, Ouriel Grynszpan
Rapporteurs / Rapporteuses : Magalie Ochs, Patrick Haggard

Mots clés

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Résumé

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À travers l’automatisation des systèmes, les mutations technologiques ont progressivement éloigné l’opérateur humain des actions et des effets générés par les machines. Ce phénomène de « sortie de boucle » (Kaber, Onal, & Endsley, 2000) a généré un ensemble de difficultés pour l’opérateur humain qui reste encore aujourd’hui difficile à appréhender et compenser. Au cours de cette thèse, nous avons proposé le cadre théorique de l’Agentivité pour tenter d’expliquer et de compenser ces difficultés. De manière intéressante, il a été montré qu’au cours des interactions humaines, les individus pouvaient ressentir un sens d’agentivité pour des actions et effets générés par autrui (ou « sens d’agentivité conjoint »). En revanche, la capacité à développer un sens d’agentivité conjoint et à se représenter les actions générées par une machine semble altérée lors des interactions homme-machine (Obhi & Hall, 2011b). La première partie de la thèse a consisté à examiner les mécanismes de cette perte d’agentivité lors de tâches conjointes avec des systèmes automatisés, aux niveaux comportemental (Expérience 1) et cérébral (Expérience 2). La deuxième partie de la thèse visait à déterminer sur quelles propriétés de la machine il était possible d’agir pour recréer un sens d’agentivité conjoint, en utilisant une approche top-down (Expérience 3) puis bottom-up (Expérience 4). Les implications de nos résultats sont discutées au regard de la littérature sur l’Agentivité et de la problématique opérationnelle du phénomène de « sortie de boucle ».