Du macadam au patrimoine, modernisation de la voirie et conflits d'usages : l'exemple de Lyon, fin XIXe-fin XXe siècles
Auteur / Autrice : | Louis Baldasseroni |
Direction : | Loïc Vadelorge |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 22/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Thibault Tellier |
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Vadelorge, Sabine Barles, Arnaud Passalacqua, Nathalie Roseau, Stéphane Frioux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Barles, Arnaud Passalacqua |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de recherche vise à montrer que la modernisation de la voirie urbaine (chaussée et trottoirs des rues) est influencée par les divers conflits d'usage qui peuvent s'y dérouler. Dans ces conflits, qui vont du simple accident de la circulation aux conflits d'aménagement ou de patrimonialisation, la rue peut être à la fois le théâtre d'expression et l'enjeu des oppositions. L'intérêt de cet objet d'étude peu courant qu'est la rue réside aussi dans une appréhension minutieuse de l'évolution des usages et des dynamiques d'aménagement urbain entre les années 1880 et les années 1990 : une approche de longue durée permet de mettre en évidence les transformations importantes des rues sous la pression de nouveaux impératifs de circulation liés aux évolutions des moyens de transport et des réseaux techniques (apparition des tramways puis de l'automobile, entre autres), qui se confrontent à d'autres usages des rues tout aussi évolutifs (commerce, promenade, patrimonialisation). Ces confrontations et leurs conséquences dans la fabrique de la ville sont étudiées à plusieurs échelles, pour en saisir les implications et mettre en évidence la diversité des acteurs en présence : la ville de Lyon, qui constitue notre cadre d'étude, est aménagée selon des logiques politiques influencées par des enjeux nationaux, des inspirations venant de villes étrangères, mais aussi par la prise en compte des points de vue de collectifs d’habitants ou d’usagers des rues, qui se font de plus en plus présents au cours de la période étudiée. Six études de cas de rues menées sur cette longue période permettent d'étudier les enjeux de ces conflits. L'étude de ces jeux d'acteurs est déterminante pour expliquer les choix politiques vis-à-vis des usages de la rue, qui aboutissent à l'aménagement d'infrastructures privilégiant certains usages par rapport à d'autres. La rue fait ainsi l'objet de processus d'appropriation complexes par ses divers usagers et aménageurs, que ce travail se propose d'éclairer